Le prédicateur Ali Al-Salabi appelle à l’implication de l’Algérie pour mettre fin aux affrontements à Tripoli
Par Sadek Sahraoui − Le prédicateur libyen Ali Al-Salabi a appelé le chef du conseil présidentiel libyen Fayez Al-Sarraj et le chef de la mission de l’ONU Ghassan Salamé à l’ouverture d’un dialogue entre les belligérants dans la capitale, Tripoli, sous les auspices de l’Algérie.
«J’adresse une lettre ouverte au président du conseil présidentiel, Fayez Al-Sarraj, et au chef de la mission des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, pour leur demander d’ouvrir un dialogue avec tous les concurrents et opposants à Tripoli», a-t-il indiqué sur sa page Facebook, souhaitant fortement que ce dialogue se déroule sous les auspices de l’Algérie.
Al-Salabi a expliqué que son souhait de voir l’Algérie parrainer le dialogue résulte du fait que ce pays est neutre, respecte les couleurs libyennes et a la «capacité de contribuer au rétablissement de la sécurité et de la paix dans la capitale, Tripoli».
Le prédicateur libyen a également attribué la raison de son choix de l’Algérie aux «relations fraternelles entre les deux peuples frères qui se sont construites au cours de l’histoire». Al-Salabi avait déjà lancé, fin 2016, fait un appel similaire. Il avait également émis le souhait à l’époque que l’Algérie s’implique pour faciliter le dialogue entre les différents belligérants pour mettre fin au conflit libyen.
Les combats entre milices rivales ont repris hier au sud de la capitale libyenne Tripoli, provoquant une coupure générale d’électricité sur l’ouest et le sud du pays, selon la Compagnie nationale d’électricité. Malgré un accord de cessez-le-feu conclu le 4 septembre sous l’égide de l’ONU, les affrontements ont repris en matinée, notamment sur la route de l’aéroport international de Tripoli, détruit en 2014 par des combats similaires.
L’émissaire de l’ONU en Libye Ghassan Salamé avait fait état, la semaine dernière, de 14 violations de la trêve observées par son organisation. Les affrontements ont déjà coûté la vie à au moins 63 personnes entre fin août et début septembre.
Le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, a récemment annoncé une série de mesures en vue de sécuriser Tripoli et déloger les milices des institutions de l’Etat et des banques. Lundi, le ministre de l’Intérieur du GNA, Abdessalam Achour, a annoncé qu’une «force régulière» allait être chargée de sécuriser le seul aéroport encore opérationnel dans la capitale libyenne, fermé depuis plusieurs jours en raison de violences.
S. S.
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