Slogans glorifiant Saddam Husseïn : les Usmistes inspirent les Jordaniens
Par R. Mahmoudi – Deux militants du Parti du Baath jordanien ont été arrêtés pour avoir scandé des slogans à la gloire de l’ex-président irakien, Saddam Husseïn, lors d’un match de football ayant opposé une équipe jordanienne à l’équipe irakienne Forces aériennes, celle qui avait déjà joué à Alger, avant de se retirer du match face à l’USMA, à cause des mêmes slogans criés par des supporters de l’équipe locale.
Le parti panarabiste jordanien a condamné ces arrestations qu’il a qualifiées d’atteinte à la liberté d’expression, tout en demandant la libération de ses deux militants.
Comme à Alger, les dirigeants du club irakien se sont plaints aux autorités jordaniennes, lesquelles, instruites par la levée de boucliers déclenchée par le «précédent algérien», se sont empressées de prendre des mesures coercitives pour éviter certainement un incident diplomatique avec Bagdad. Les Jordaniens sont déjà soupçonnés d’avoir accordé, il y a quelques semaines, des facilités à des groupes de militants baathistes pour organiser des actions à Amman, en hommage à Saddam Husseïn, à l’occasion de l’anniversaire de sa mort.
Dans le même registre, le vice-président du club irakien Forces aériennes, Walid Al-Zeidi, a révélé, mercredi, sur la chaîne de télévision sportive Koora, que la Fédération arabe de football a officiellement demandé au club algérien, USM Alger, de présenter ses excuses au club irakien suite à l’incident du stade Omar-Hammadi de Bologhine. Cette décision a été prise, selon le même interlocuteur, lors d’une réunion tenue mercredi par les membres du bureau de la Fédération arabe.
Pour rappel, les dirigeants du club irakien Forces aériennes, incité par le gouvernement de Bagdad, avait menacé de se retirer de la Fédération arabe de football si l’USM Alger, ou le gouvernement algérien, ne présentait pas d’excuses.
Privilégiant une logique d’escalade avec Alger sur cette affaire, le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim Al-Jaafary, avait demandé au gouvernement algérien d’avoir «une position claire», moins de vingt-quatre heures après avoir appelé à l’apaisement, lors de sa rencontre, au Caire, avec son homologue algérien, Abdelkader Messahel.
R. M.
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