Plus de vigies à l’ambassade de France : réciprocité ou mesure concertée ?
Par R. Mahmoudi – Les autorités algériennes ont décidé de suspendre le dispositif de protection pour les représentations diplomatiques françaises et de les limiter aux seuls centres culturels et établissements scolaires, à l’image du Lycée international français de Ben Aknoun.
Cette mesure de suspension des dispositifs de protection au niveau de l’ambassade de France, le consulat général et les consulats d’Annaba et d’Oran sont entrées en vigueur mercredi dernier, sachant que ces dispositifs assurant la sécurité extérieure de ces représentations diplomatiques existaient depuis les années 1990, à l’époque où ces dernières étaient visées par les menaces terroristes.
L’amélioration nette de la situation sécuritaire en Algérie, qui se traduit par un reflux visible de la violence terroriste dans tout le pays, est certainement à l’origine de cette décision. Aussi cela semble-t-il s’inscrire dans le cadre de la nouvelle stratégie appliquée par le nouveau patron de la DGSN, axée sur un redéploiement des services de police orienté vers l’action de proximité, la coordination avec les autres services de sécurité et une meilleure rationalisation des moyens. Un redéploiement qui accompagne une restructuration profonde du corps de police, avec de nouvelles nominations à la tête de nombreuses structures et de Sûreté de wilaya.
Cinq chefs de Sûreté ont été, jusqu’ici, relevés de leurs fonctions. Le dernier en date a été celui de la wilaya de Béjaïa où un intérimaire a été nommé mercredi dernier.
Cela dit, selon des sources, cette mesure de suspension des dispositifs policiers au niveau des représentations diplomatiques françaises a été prise en réponse à la décision prise, il y a quelques jours, par les autorités françaises de suspendre le dispositif de sécurité placé devant la résidence de l’ambassadeur d’Algérie à Paris.
R. M.
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