Un journal saoudien décrète : «Gaïd-Salah sera soit promu soit limogé»
Par R. Mahmoudi – Le quotidien panarabe à capitaux saoudiens Al-Hayat s’intéresse de près à la situation en Algérie et, notamment, au mouvement de changements en cours au sein de l’institution militaire et sécuritaire du pays, avec des comptes rendus et des commentaires quasi quotidiens.
Dans un article rendant compte de la cérémonie d’installation du nouveau commandant des forces terrestres, présidée, jeudi, par le général Ahmed Gaid-Salah, le journal s’interroge sur le sort de ce dernier, en partant du postulat selon lequel le poste de chef des forces terrestres est le plus élevé après celui de chef d’état-major de l’ANP.
Se référant à «des observateurs avertis» de la scène algérienne, l’auteur de l’article rapporte qu’au rythme où vont les bouleversements au sein de l’institution militaire, il faut s’attendre à ce que Gaid-Salah soit promu «politiquement» au poste de ministre de la Défense nationale, généralement occupé par le chef d’Etat. Et de rappeler que l’Algérie a connu une seule exception depuis l’indépendance, lorsque le général Khaled Nezzar a été nommé à ce poste pendant une partie du règne de Chadli Bendjedid.
Pour ces observateurs, le général Gaid-Salah a scellé avec le président de la République «une alliance indéfectible» depuis qu’il a été nommé comme vice-ministre de la Défense nationale en 2013, avec des pouvoirs politiques qui lui ont permis de mettre en minorité l’ex-DRS jusqu’à pousser ses responsables à la sortie.
L’autre hypothèse avancée par ces observateurs est que les changements en cours pourraient culminer par la mise à l’écart de Gaid-Salah pour permettre à l’actuel chef des forces terrestres, fraîchement installé, de lui succéder. Une décision qui est, selon ces analystes, cohérente avec le principe de rajeunissement et d’alternance employé comme argument par le général Gaid-Salah lui-même dans ses discours pour expliquer les changements opérés, rappelant, à ce sujet, que l’actuel chef d’état-major est à ce poste depuis quinze ans.
R. M.
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