Crise à l’APN : qui peut déboulonner Saïd Bouhadja ?

Bouhadja destituer
Saïd Bouhadja, président de l'APN. New Press

Par R. Mahmoudi – L’offensive enclenchée par la direction du FLN pour destituer le président de l’APN, indésirable depuis qu’il a limogé le secrétaire général de l’Assemblée, un proche du groupe parlementaire du parti majoritaire, risque de ne pas se dérouler comme l’auraient souhaité ses initiateurs.

Si les arguments à charge contre Bouhadja ne manquent pas (unilatéralisme, laxisme avec des députés de l’opposition pour créer des commissions d’enquête touchant à des secteurs gérés par le FLN…), la procédure qu’il faut emprunter pour le déboulonner paraît aussi complexe qu’incertaine. Il y a d’abord le vote d’une motion de défiance, qui est actuellement à l’ordre du jour du FLN mais les députés du parti majoritaire ne veulent pas encore assumer cette option, bien qu’elle soit sérieusement avancée par le parti. Bouhadja a fait lui-même ce constat, lors de la séance des questions orales qui a eu lieu jeudi, en disant, façon de narguer ses détracteurs, que ce qui est entrepris en dehors de l’hémicycle «ne peut être à l’ordre du jour de l’Assemblée». Encore que pour entreprendre une telle démarche, le FLN doit avoir au préalable le «feu vert» du président de la République, qui est en même temps le président du parti.

Plus sérieusement encore, aucune force politique, fût-elle majoritaire au Parlement, n’est en mesure de destituer légalement son président. Aucun texte ne prévoit clairement la destitution du président de l’APN. L’article 10 du règlement intérieur de cette institution stipule qu’«en cas de vacance de la présidence de l’Assemblée populaire nationale par suite de démission, d’incapacité ou d’incompatibilité ou de décès, il est procédé à l’élection du président de l’Assemblée populaire nationale suivant les mêmes modalités prévues par le présent règlement intérieur, dans un délai maximum de quinze (15) jours à compter de la déclaration de la vacance. Le bureau de l’Assemblée populaire nationale se réunit obligatoirement pour constater la vacance et saisir la commission chargée des affaires juridiques».

Cette commission élabore un rapport constatant la vacance et le soumet en séance plénière à l’adoption de la majorité des membres de l’Assemblée.

Seul échappatoire dont disposent les détracteurs de Saïd Bouhadja est, donc, de le forcer à la démission, en accentuant la pression sur lui, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’hémicycle, et en essayant de gagner les autres partis de l’alliance présidentielle à leur cause.

R. M.   

Comment (12)

    Zaatar
    28 septembre 2018 - 20 h 23 min

    Ceci nous renseigne un tant soit peu de ce que nous augure les changements opérés jusque là et qui sont encore en cours. Enfin pour ma part y a rien d’étonnant et c’est ce que nous avons toujours soutenu. On n’echappera jamais à sa nature qu’elles qu’en soient les circonstances et les environnements.

    Anonyme
    28 septembre 2018 - 18 h 18 min

    faut casser les boulons des derniers intouchables et leurs héritiers ,,,,époque révolue,, tous a pied d égalité,,, y a pas plus algérien que d autres

      Zaatar
      28 septembre 2018 - 21 h 09 min

      Plus facile à dire qu’à faire l’ ami. Maintenant toutes les propositions allant dans ce sens doivent être les bienvenues.

        Anonyme
        29 septembre 2018 - 10 h 37 min

        salut ,,,ce n est faisable a cause des moutons

    DYHIA_DZ
    28 septembre 2018 - 15 h 02 min

    C’est quoi la fonction de Saïd Bouhadja ? Il est président de la Grotte des Ali-BABA.
    Fermez la Grotte et dites aux Ali-Baba d’aller travailler pour gagner leur pain.
    Lever la main n’est pas un travail.

    nadir
    28 septembre 2018 - 14 h 52 min

    il a accepté son eviction pour fair plaisir à fakhamatou bouteflika,au fln la chitta est erigé en systeme

    LeilatElKadr
    28 septembre 2018 - 14 h 40 min

    Notre pays l’Algérie est devenue « LA PLANÈTE DES SINGES« 

      Raid Apulée
      29 septembre 2018 - 15 h 29 min

      Pas tous à fait, mais plutôt: « Le pays des sin… « 

    karimdz
    28 septembre 2018 - 12 h 13 min

    Qui pourrait le déboulonner, la mort !

    Plus curieusement, bien que je trouve ce président d’APN un peu trop collé à son siège, sur lequel il s’avachit. Toutefois, quand bien meme son départ est souhaitée, il n’appartient pas à un chef de parti politique d’interférer dans le fonctionnement du pouvoir législatif, il y a une constitution et un règlement intérieur.

      LeilatElKadr
      28 septembre 2018 - 14 h 37 min

      @karimDz
      Hahaha ,bien dit.Personne n’échappe à la sentence d’Allah le Grand.
      C’est encore une affaire de clan.Bouhadja n’a pas agit seul.Une affaire qui ressemble au limogeage du chef de la PaF par Lahbiri lequel fut désaoué par le ministre de l’intérieur.WAIT AND SEE.
      Entre temps la corruption bat son plein.

    Lghoul
    28 septembre 2018 - 10 h 43 min

    Voila ou notre cher pauys en est arrivé ! Le pays de la rente et de la charité ! – Un « chef » d’un parti composé de 2 chats et 2 souris comme militants demandant ouvertement le beurre et l’argent du buerre pendant que les vrias algériens travaillent 10 ans pour se permettre le mouton de l’aid.
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     » Le président “Tiar Essalem” Mohamed Fouad Benghenissa, a une nouvelle fois encore, étalé sa théorie de la “Chitta positive”. Un discours ahurissant dans lequel il ôte à la politique toute moralité.
    «Tous les partis politiques pratiquent la Chitta gratuitement, alors que nous monnayions notre Chitta », a-t-il proféré, soulignant que la pratique de la politique est avant tous une éternelle quête des l’intérêts.
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    «Nous avons un principe national et nous avons expliqué, lors de précédentes occasions, que nous croyons à la Chitta positive », a-t-il dit dans un énoncé dénué de toute logique.
    «Dans notre parti, nous monnayions notre Chitta conformément à l’adage populaire (tathala fiya nathalla fik) », littéralement, on se prend soin mutuellement. « Les autres partis pratiquent la Chitta même si cela va à l’encontre de leurs intérêts », conclut-il.

    Gatt M'digouti
    28 septembre 2018 - 10 h 23 min

    Question de salut public, il faut atomiser le parlement et le sénat, repaires de scélérats et scélérates ! Il faut détruire Carthage comme disait Caton !!!

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