Les Etats-Unis suivent de «très près» la situation politique en Algérie
Par R. Mahmoudi – Interrogée sur la position des Etats-Unis sur l’élection présidentielle prévue en Algérie en 2019, la porte-parole régionale du département d’Etat américain a estimé que le gouvernement de son pays suivait «de près l’évolution de la situation» et que des «débats fructueux» sont engagés avec les hommes politiques ainsi qu’avec les journalistes. «Ceci, explique-t-elle, fait partie de l’action diplomatique ordinaire pour comprendre la situation, et les Etats-Unis sont prêts à coopérer avec le gouvernement élu.»
S’exprimant par vidéoconférence depuis Dubaï, lors d’une conférence-débat, animée jeudi au siège de l’ambassade des Etats-Unis à Alger, cette porte-parole du département d’Etat américain spécialisée du monde arabe a souligné la profondeur des relations entre les deux pays qui dépassent, selon elle, «l’aspect officiel, puisqu’elles ont un enracinement populaire».
Intervenant dans le débat depuis Johannesburg, un autre diplomate américain, Brian Nobert, a mis l’accent sur le poids de la coopération algéro-américaine dans le domaine de la lutte antiterroriste, en saluant l’effort algérien en la matière, «ce qui est une bonne chose pour les Etats-Unis et pour le monde», affirme-t-il.
Interrogé sur les possibilités d’instaurer des sanctions contre l’Algérie suite à l’acquisition d’armes russes par notre pays, Brian Nobert affirmera que l’Algérie «est un Etat souverain et, de ce fait, a le droit de protéger ses intérêts extérieurs», tout en ajoutant : «Tout comme les Etats-Unis !» Comprendre que Washington est également dans son droit de maintenir les sanctions contre la Russie et, éventuellement, contre toute coopération militaire avec ce pays, en s’appuyant sur la loi dite de «lutte contre les ennemis des Etats-Unis au moyen de sanctions».
R. M.
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