Office national de météorologie : la précision des prévisions atteint les 80%
La chargée de l’information auprès de l’Office national de la météorologie (ONM), Houaria Benrakta, a affirmé que l’ONM établissait ses prévisions suivant les «normes internationales» en recourant à des moyens technologiques permettant d’atteindre un taux de précision des prévisions avoisinant les «80%», assurant, à ce titre, que l’Algérie est un pays «pionnier» au niveau arabe dans ce domaine.
Dans une déclaration à l’APS, Benrakta a expliqué que l’ONM avait amélioré, au cours des dernières années, «la précision de ses prévisions grâce à un modèle numérique prenant en compte tous les cumulonimbus et les activités orageuses et qui permet de déterminer les zones de perturbation avec une précision de l’ordre de 3 km au lieu de 8 km auparavant et de collecter des informations précises pour chaque wilaya et non la région tout entière», précisant que ce modèle permettait aux services de l’office d’établir des prévision dans les «48 heures avec un taux de précision pouvant atteindre les 80%».
Répondant à une question sur les critiques qui ont visé l’ONM suite aux perturbations ayant touché récemment plusieurs wilayas de l’Est, la responsable a assuré que l’ONM «a rempli pleinement son rôle comme à l’accoutumée en assurant un suivi continu de la météo», expliquant, à ce titre, que les perturbations enregistrées à l’est du pays étaient dues à une «série de cellules orageuses très actives et inhabituelles pour le mois de septembre formées par des masses d’air chaudes qui ont été à l’origine des fortes températures enregistrées août dernier».
Les «fortes perturbations météorologiques enregistrées, début septembre courant, l’importante activité orageuse et les cellules orageuses formées dans les régions est du pays ne sont pas des perturbations météorologiques classiques pouvant être détectées par les modèles numériques, mais il s’agit plutôt d’une perturbation locale particulière qui peut être observée par satellite en fin de journée», a relevé Benrakta, soulignant, dans ce sens, que les services de l’ONM «suivaient de près ces perturbations et émettaient des bulletins (spéciaux et quotidiens), mais ce genre de perturbation complique l’opération de prévision de la pluviométrie».
Rappelant que «les services de météorologie à l’échelle internationale trouvent des difficultés pour prévoir les quantités de pluies pouvant accompagner les cellules orageuses», la spécialiste a qualifié ce phénomène de problème mondial», car, a-t-elle expliqué, les quantités de pluie pouvant être prédites «concernent des perturbations classiques contrairement à la cellule orageuse dont le développement et les quantités de pluie l’accompagnant sont difficiles à prévoir».
Membre de l’Organisation internationale de la navigation aérienne, l’ONM est, également, tenu d’appliquer toutes les normes internationales standardisées. L’office exploite des images satellites à travers des modèles numériques et assure un suivi permanent en calculant les données émises par ses différentes stations régionales, réparties sur l’ensemble du territoire national.
L’Office compte sur une ressource humaine «jeune et qualifiée, puisque les jeunes prévisionnistes ont, au minimum, un diplôme d’ingénieur d’Etat. Ces derniers bénéficient régulièrement de sessions de formation assurées par des formateurs et experts en météorologie dans le cadre d’un accord de coopération avec Météo-France, pionnière dans ce domaine».
Dans ce cadre, un programme de formation englobant tous les domaines liés à la prévision et à la maintenance des équipements a été élaboré pour cette année.
R. N.
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