ONU : «Difficile d’organiser des élections en Libye le 10 décembre»
Par Sadek Sahraoui – L’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, a déclaré à la presse qu’il était difficile de tenir des élections le 10 décembre comme prévu par le calendrier adopté à Paris, en raison des violences et des retards dans le processus législatif.
«Il y a encore énormément à faire. Il se peut qu’on ne puisse pas respecter la date du 10 décembre», a dit Salamé dans un entretien samedi 29 septembre soir avec l’AFP, estimant qu’un scrutin ne pourrait se tenir avant «trois à quatre mois».
Eu égard à la dégradation de la situation sécuritaire, le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Siala, a déclaré de son côté que la Libye souhaitait que la mission politique de l’ONU conduite dans son pays soit transformée en une «mission d’appui à la sécurité».
«La priorité doit être accordée à la sécurité, à la stabilité», a affirmé le MAE libyen. «Cette nécessité doit recevoir l’appui des Nations unies», a-t-il insisté.
«Nous appelons à convertir la Manul, qui est une mission politique spéciale, en une mission d’appui à la sécurité et à la stabilité en Libye», a indiqué Mohamed Siala.
Le ministre a aussi salué «les efforts de la Manul sous la houlette de (l’émissaire de l’ONU Ghassan) Salamé qui ont permis de conclure l’accord sur le cessez-le-feu» récent pour mettre un terme à un mois de combats meurtriers au sud de Tripoli.
«Nous appelons les parties concernées à le respecter. Les institutions et les instances juridiques nationales et internationales poursuivront les auteurs de ces attaques tragiques», a-t-il promis.
S. S.
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