Khelil : «J’ai planifié la nationalisation du pétrole aux Etats-Unis»
Par Hani Abdi – L’ex-ministre de l’Energie Chakib Khelil poursuit son offensive médiatique en multipliant les conférences et les interventions sur, notamment, sa chaîne Youtube et ses comptes Facebook et Tweeter.
Fort de quelque 550 000 fans, l’ex-ministre de l’Energie ne cesse de faire l’éloge de ses réalisations. Dans sa dernière vidéo mise en ligne, Chakib Khelil raconte comment il a planifié la nationalisation des hydrocarbures à partir des Etats-Unis d’Amérique. «La nationalisation des hydrocarbures ne s’est pas faite du jour au lendemain. Il a fallu des mois et des mois de préparation. J’ai planifié cette nationalisation avec une équipe de 7 ingénieurs à partir des Etats-Unis», affirme Chakib Khelil qui révèle aussi avoir occupé un poste de responsabilité au sein de Sonatrach en 1971.
L’ex-ministre de l’Energie, qui a réussi à sortir indemne des scandales de corruption ayant éclaboussé plusieurs hauts responsables de Sonatrach dans les années 2000, met en avant le «génie» de son équipe qui a pu, selon lui, déjouer une tentative de sabotage des ingénieurs français. «Nous avions mis avec des agents des douanes des ingénieurs qui ont réussi à empêcher les Français de faire sortir des documents extrêmement importants pour la poursuite de la gestion des champs gaziers et pétroliers. Grâce à notre vigilance, ces documents n’ont donc pas quitté le territoire national et nous ont permis de prendre possession plus facilement des installations pétrolières et gazières», souligne Chakib Khelil, selon lequel sept ingénieurs ont pu faire fonctionner les installations et assurer la production, voire même l’augmenter de manière substantielle.
«Nous avions réussi à atteindre un million de barils par jour, un seuil qu’on n’a pu enregistrer avant mon retour à la tête du secteur de l’Energie en tant que ministre dans les années 2000», assure l’ex-ministre de l’Energie, qui, depuis son retour de l’«exil» américain après l’extinction des poursuites judiciaires contre lui dans l’affaire Sonatrach II, prend ses aises à parler du secteur de l’Energie qu’il connaît si bien.
Chakib Khelil ne cache pas son ambition présidentielle bien qu’il ne se soit pas encore déclaré candidat pour 2019. En sillonnant le pays à travers des conférences et des visites dans les zaouïas, Chakib Khelil s’est mis dans les habits d’un candidat à la magistrature suprême, lui qui demeure proche du président Bouteflika et de son entourage immédiat.
H. A.
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