Crise à l’APN : les députés islamistes du MSP proposent leur médiation
Par R. Mahmoudi – Se voyant écarté du jeu depuis le début de la crise qui secoue l’APN, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) veut jouer un rôle, en se disant prêt à proposer ses bons offices entre les deux parties en conflit, à savoir le président du Parlement, Saïd Bouhadja, et la majorité parlementaire inspirée par la direction du FLN.
C’est le chef du groupe parlementaire du MSP, Ahemd Sadok, qui en fait l’annonce, en affirmant, dans une déclaration à la presse, jeudi, que sa formation était disposée à «conduire une médiation et faire tout son possible pour résoudre la crise et préserver les institutions de l’Etat».
Au même moment, le groupe parlementaire du parti islamiste rendait publique une déclaration dans laquelle ses membres affirment qu’ils ne sentaient pas concernés par ce conflit et que, par conséquent, ils maintenaient leur activités au sein de l’Assemblée, en annonçant que ses représentants au sein des commissions parlementaires n’avaient pas pris part à la réunion durant laquelle leurs présidents respectifs avaient décidé de geler leurs activités.
Jouant la carte de la neutralité dans ce conflit qui les dépasse, les députés du MSP déclarent : «Si nous ne sentons pas concernés par les querelles partisanes qui ont fini par hypothéquer l’Assemblée populaire nationale, la stabilité, la crédibilité et l’indépendance de l’institution législative nous interpellent directement.»
Sur leur lancée, les députés du MSP estiment que ce qui se passe à l’APN «est à la fois une atteinte à l’image de l’Algérie et à la crédibilité des institutions de l’Etat, une menace pour leur stabilité et une diversion», tout en appelant à trouver une solution urgente susceptible de mettre fin à la crise et de permettre à l’Assemblée d’accomplir ses missions constitutionnelles».
Plus loin dans la déclaration, le groupe parlementaire du MSP invite les protagonistes de la crise à «dire la vérité à l’opinion publique sur les raisons et les motivations réelles» de cette crise, tout en leur reprochant d’avoir déplacé leurs «querelles partisanes et conflits politiques ou personnels vers les institutions de l’Etat».
R. M.
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