La réaction et le FIS contre la révolte des jeunes du 5 Octobre
Par Saadeddine Kouidri – Oui, l’espoir entrouvert par les jeunes le 5 octobre 1988 a été détourné cinq jours après par les islamistes, mais combien de drames semblables ou plus atroces encore depuis ce jour ? Aujourd’hui, ils essuient leurs couteaux dégoulinant de sang sur Ali Benhadj, leur idole mais c’est trop facile en ce 5 octobre 2018 de porter la responsabilité sur une seule personne alors que les assassins sont des milliers. Le FIS et ses commanditaires et tous les autres bourgeois consentants avaient tout le temps et mille et une occasions, ne serait-ce que quand les victimes par milliers et sur tout ce territoire que nous chérissons, criaient leur douleur pour se démarquer comme ils tentent de le faire aujourd’hui.
Oui, on ne doit pas cesser d’accuser les assassins et leurs commanditaires, surtout en ce jour, mais nous devons aussi accuser ceux qui leur ont ouvert la porte du meurtre comme cette constitutionnalisation d’un parti qui prône la violence. Non seulement ils ont constitutionnalisé le meurtre, mais ils ont par la suite éliminé la loi qui prône le socialisme pour mettre en valeur la loi de l’islam religion de l’Etat. Y a-t-il une meilleure façon d’encourager le terrorisme islamiste quand on sait que pour cette armée de la féodalité bourgeoise, le socialisme se confond avec l’impie tout en étant un ennemi de classe ?
Oui, la réaction et à sa tête le FIS a saisi l’occasion de la manifestation d’octobre 1988 pour assommer l’option socialiste mise à mal par Chadli tout au long de son règne.
Un fait historique qui tente de cacher l’essentiel entraîne le mensonge sur toute la ligne.
S. K.
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