Les Emirats arabes unis confirment leur hostilité contre les Algériens
Par Karim B. – L’hostilité des Emirats arabes unis contre l’Algérie se confirme de jour en jour. La dernière preuve en date concerne une professeure de philosophie d’origine algérienne recrutée par l’antenne de la Sorbonne à Abou Dhabi, mais à qui il a été signifié un refus de dernière minute sans aucune justification, selon le journal français Le Monde.
L’Algérienne Lila Lamrani devait prendre ses fonctions aux Emirats en septembre dernier, mais la concernée a reçu une correspondance de l’université «l’informant que l’offre d’emploi n’a plus lieu d’être», d’après Le Monde qui explique que «le poste lui a été retiré sans autre forme d’explication». Les autorités émiraties auraient écarté Lila Lamrani suite à «l’enquête administrative menée sur sa personne, qui a abouti à une fin de non-recevoir», toujours selon le quotidien français.
L’universitaire remerciée avant même d’être recrutée affirme ne pas comprendre ce refus et avoir essayé d’obtenir des explications auprès des responsables de l’université française de la Sorbonne, mais aussi de l’ambassade de France aux Emirats arabes unis, sans résultat. Lila Lamrani a confié au journal Le Monde qu’elle en est «réduite à faire des hypothèses». Elle cherche les probables causes dans le fait qu’elle soit «une femme d’origine algérienne» et qu’elle ait présidé une association pour la défense des droits des Palestiniens.
Des sources au fait du dossier ont indiqué à Algeriepatriotique que les dignitaires émiratis entretiennent une animosité viscérale envers les Algériens et sont plus proches du Maroc où ils se rendent régulièrement pour des séjours touristiques.
«Lors de son dernier passage à Paris, le cheikh Sultan Ben Mohammed Al-Qassimi, gouverneur de l’émirat de Sharjah, ennemi juré de l’Algérie, avait passé des consignes verbales a des agences d’emploi temporaire avec lesquelles il a l’habitude de travailler, de ne jamais envoyer aux Emirats des ouvriers ou des cadres d’origine algérienne, quand bien même ils auraient la nationalité française», a révélé notre source. «Le refus de cette compatriote qui n’a pas l’air d’être informée de la déclaration insultante de ce cheikh au sujet de la Révolution algérienne participe de cette même logique», note notre source qui estime que les Emiratis «pensent faire plaisir aux Français, aux Marocains et autres Franco-marocains qui forment l’essentiel des bénéficiaires des contrats de travail» dans cette pétromonarchie.
K. B.
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