Raouya : «Le gouvernement algérien poursuivra ses réformes économiques»
Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a réitéré la volonté et l’engagement du gouvernement algérien à poursuivre les réformes économiques structurelles visant à améliorer le cadre institutionnel et à orienter les ressources disponibles au bénéfice de la croissance économique, lors des réunions plénières des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) qui se tiennent jusqu’à 14 octobre à Bali (Indonésie).
Après avoir présenté la situation économique de l’Algérie et ses perspectives, Raouya a cité, durant cette réunion des institutions de Bretton-Woods, quelques projets structurants qui sont en cours de réalisation et qui auront un impact positif certain sur la dynamique de l’économie algérienne.
«Des efforts sont toujours déployés», a souligné le ministre, pour un meilleur recouvrement de l’impôt, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, l’amélioration des dispositifs pour encourager davantage l’investissement, la mise en place de mécanismes adaptés pour l’inclusion du secteur informel et la diversification des produits bancaires pour plus d’inclusion financière.
L’ouverture de ces plénières a été assurée par Joko Widodo, président de l’Indonésie, pays hôte de ces assemblées, avec la participation de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement asiatiques.
Une minute de silence a été observée à l’ouverture de la session à la mémoire des victimes des forts séismes et du tsunami consécutif du 28 septembre en Indonésie.
Raouya a participé également à la réunion ministérielle du Groupe intergouvernemental des 24 sur les questions monétaires internationales et de développement (G24). Cette réunion a porté sur le thème «Naviguer dans un environnement mondial incertain».
Lors de cette rencontre, qui a connu la participation de hauts responsables de la BM et du FMI, ainsi que celle du professeur Joseph Stieglitz, prix Nobel en économie, les ministres du G24 ont examiné les préoccupations et les défis majeurs auxquels les pays émergents et en développement sont confrontés, eu égard aux incertitudes qui règnent actuellement à l’échelle mondiale, notamment celles relatives au commerce, au contexte monétaire et financier et au financement du développement.
Sur le plan multilatéral et en sa qualité de gouverneur de l’Algérie auprès du groupe de la BM, Raouya a eu des entretiens avec Ferid Belhadj, vice-président pour la région MENA à la Banque mondiale. Cette rencontre a permis de faire le point sur l’état et les perspectives de coopération entre l’Algérie et la Banque mondiale.
Pour sa part, Belhadj s’est dit «satisfait» de la qualité du partenariat avec l’Algérie et a marqué la disponibilité du groupe de la BM à travers toutes ses institutions à apporter son appui pour un accompagnement de l’Algérie dans ses efforts de développement économique. Il a, par ailleurs, souligné que son institution accorde actuellement une attention particulière aux questions du développement du capital humain et de la nouvelle économie, comme facteurs clés pour la réduction future de la pauvreté et la stimulation de la croissance.
Raouya a eu également des entretiens «fructueux» avec les responsables du FMI en charge des finances publiques et des questions fiscales. A cet égard, les échanges ont porté sur l’état et les perspectives de coopération entre l’Algérie et le FMI dans les domaines fiscal, budgétaire et douanier.
Dans ce cadre, les responsables du FMI ont marqué la volonté de leur institution à accompagner les efforts de l’Algérie dans son plan de modernisation dans les domaines relevant de la compétence du FMI, notamment au niveau du système fiscal, en particulier en matière de recouvrement de l’impôt, de la gestion des risques budgétaires et de la modernisation de l’administration douanière.
R. E.
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