Le mouvement Mouwatana appelle Bouteflika à «quitter le pouvoir sans tarder»
Par Hani Abdi – La porte-parole du mouvement Mouwatana appelle le président Bouteflika et son entourage à quitter rapidement le pouvoir afin de permettre un changement politique sans violence ni déstabilisation.
Intervenant aujourd’hui en conférence de presse, la porte-parole du mouvement Mouwatana explique ainsi la démarche de ce mouvement politique qui ne voit aucune autre issue à «la crise acerbe qui secoue le pays en dehors du départ sans tarder de Bouteflika et de tous ceux qui gouvernent avec lui».
La clé de voûte à la crise passe donc selon Zoubida Assoul et le mouvement Mouwatana par le retrait du président Bouteflika de la présidence. Zoubida Assoul, qui fait état de la résolution politique du mouvement Mouwatana, affirme que le président Bouteflika ne gouverne plus, et ce, depuis son AVC de 2013. Elle considère que l’Algérie vit dans une situation de vacances de pouvoir tout au long du quatrième mandat.
Cette situation est très préjudiciable pour le pays et dangereuse pour sa stabilité et sa sécurité, estime la porte-parole du mouvement Mouwatana. «Le président Bouteflika est sur le point de gagner son pari de rester au pouvoir jusqu’à la mort, quitte à sacrifier l’Algérie», dénonce-t-elle, qualifiant cette attitude de «haute trahison» pour le pays.
La porte-parole du mouvement Mouwatana assure que le maintien de Bouteflika au pouvoir aura un coût des plus élevés et qu’il provoquera des dégâts incommensurables dans le pays, à tout point de vue. «Le changement n’est pas seulement une nécessité mais une exigence inévitable», assène-t-elle.
Pour le mouvement Mouwatana, le meilleur scénario espéré pour le pays est que «toutes les forces politiques qui activent arrivent à provoquer un changement politique à la faveur de la prochaine présidentielle de 2019 ». Le mouvement Mouwatana réitère son opposition totale au cinquième mandat et à toute autre forme de prolongement du système actuelle. Il demande la tenue d’élections sous observation des instances internationales.
Le mouvement Mouwatana veut également doter le pays d’une Constitution qui instituera un régime semi présidentiel en Algérie. Ce mouvement affirme qu’il ne reculera devant rien et que l’interdiction de sa conférence débat sur la citoyenneté qu’il devait tenir aujourd’hui ne va pas refroidir les ardeurs de ses adhérents et ses militants «plus que jamais engagés».
H. A.
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