Qualifications CAN-2019 : les Verts toujours fébriles à l’extérieur
La défaite concédée mardi face au Bénin à Cotonou (1-0) dans le cadre des qualifications de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2019) a encore une fois confirmé la fébrilité de l’équipe nationale de football en dehors de ses bases, elle qui n’a plus gagné en déplacement depuis juin 2016 face aux Seychelles (2-0), rapporte l’agence de presse officielle APS.
Alors qu’elle devait confirmer son réveil sous la conduite du nouveau sélectionneur Djamel Belmadi, quatre jours après sa victoire à Blida face à ce même Bénin (2-0), l’équipe nationale est retombée dans ses travers à Cotonou, se montrant impuissante et incapable d’aller bousculer un adversaire qui a évolué pourtant pendant 46 minutes (y compris le temps additionnel, ndlr) en infériorité numérique suite à l’expulsion du capitaine des Ecureuils, Stéphane Sessegnon.
«En Afrique, cela fait plus de deux ans qu’on n’a pas gagné à l’extérieur. Notre dernier succès était contre les Seychelles. Si on ne gagne pas ce genre de matchs, c’est qu’il y a un vrai souci. La volonté qu’il faut avoir pour ce genre de rendez-vous doit être surdimensionnée. Il ne suffit pas de vouloir gagner. A l’extérieur, il faut être à 150%. Jouer au ballon est quasiment secondaire dans des conditions difficiles. Il faut gagner les duels et être solide», a affirmé Belmadi à l’issue de la partie. Un constat amer d’une situation qui n’a que trop duré pour une équipe nationale qui vise haut mais qui se devait, avant cela, d’être conquérante en dehors de ses bases pour pouvoir prétendre à retrouver son standing.
Des changements et des interrogations
Pour cette rencontre face au Bénin, le coach national a apporté pas moins de cinq changements dans le onze entrant, par rapport à la sortie de vendredi à Blida. Un grand remaniement qui n’avait pas lieu d’être, estiment les observateurs, puisque l’équipe restait sur un succès relativement convaincant face au même adversaire quatre jours plus tôt. Un joueur comme le défenseur Youcef Attal, étincelant à Blida mais relégué sur le banc des remplaçants mardi, aurait pu être utile à Cotonou. Idem pour l’attaquant Baghdad Bounedjah, auteur de deux buts lors des deux derniers matchs, toujours selon les observateurs. Un turn-over qui n’a pas eu l’effet escompté, puisqu’au final, les Verts se sont inclinés, eux qui devaient l’emporter pour sceller définitivement leur qualification pour la CAN-20109 avant terme.
«Nous avons eu deux matchs dans un intervalle très court. Il fallait bien faire tourner l’effectif pour redistribuer les cartes. Je ne suis pas là pour faire en sorte que des joueurs ne reviennent plus en sélection, je suis là pour leur permettre plutôt d’avoir un autre état d’esprit, qu’ils sachent que les places ne sont pas acquises de par le nom, la position, ou le statut qu’on détient», a expliqué Belmadi, histoire de défendre ses choix.
Autant le match de Blida a transmis des signes positifs, autant la sortie béninoise a prouvé que beaucoup de chemin restait à faire pour prétendre dominer et surtout gagner à l’extérieur.
Pour le moment, Belmadi n’a pas fait mieux que ses prédécesseurs, en attendant la prochaine sortie face au Togo le 16 novembre à Lomé, un rendez-vous que les Verts devront aborder avec la ferme intention d’éviter les erreurs de Cotonou.
R. S.
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