Les salariés seront pris en charge à 100% par la CNAS
Une convention permettant la prise en charge à 100% de l’achat de médicaments de tous les salariés a été signée lundi à Alger par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) et la Société algérienne de gestion de prestations de santé (SAGPS), indique l’agence de presse officielle APS.
La convention a été signée par le directeur général de la SAGPS, S. Atroune et le président du CNOP, Lotfi Benbahmed, en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbelaoui, à l’occasion des 8es rencontres internationales de pharmacie d’Alger qui se tiennent au Centre international de conférences (CIC).
«Jusque-là les salariés n’étaient pris en charge qu’à hauteur de 80%, les 20% restants devant être pris en charge par la SAGPS et ce, contrairement aux retraités, malades chroniques et démunis qui bénéficient d’une couverture à 100%», a expliqué M. Benbahmed. Il a souligné que la SAGPS, organisme public, regroupant dans son conseil d’administration «l’ensemble des sociétés d’assurance et de réassurance, signera des conventions avec les mutuelles et les entreprises pour la mise en œuvre de cette mesure de prise en charge à 100%».
Le président du CNOP a expliqué que «les salariés dépendant des grandes mutuelles seront pris en charge à 100%, en utilisant uniquement leur carte Chifa, alors que ceux ne sont pas adhérents à des mutuelles auront une carte supplémentaire à travers leur assurance ou celle de leur entreprise». Il a précisé toutefois que la mise en place d’un système pour cette nouvelle disposition prendra du temps.
Dans le même cadre, M. Benbahmed a fait savoir qu’«un décret exécutif a été signé dernièrement par le Premier ministre permettant à la Caisse nationale d’assurances sociales (CNAS) d’intégrer les mutuelles dans le système Chifa». Il a noté que grâce à ce décret, la CNAS collaborera avec les mutuelles pour le remboursement des malades à hauteur de 100%.
Interrogé sur le problème de rupture de stocks de certains médicaments, M. Benbahmed a fait savoir que la question a été évoquée lors d’une réunion avec le ministère de la Santé à travers la cellule de veille. «La tutelle a procédé à des inspections pour situer les raisons et inciter les producteurs à assumer leurs responsabilités», a-t-il précisé, avant d’annoncer la mise en place d’un nouveau portail internet permettant au pharmacien, quel que soit l’endroit où il se trouve, de signaler les médicaments en rupture ou en voie de rupture dans le but, de permettre au ministère de prendre ses dispositions.
Le même responsable a tenu à rassurer les malades, relevant que les mesures nécessaires ont été prises et que «d’ici un mois ou deux il n’y aura plus de problème sachant que les avenants ont été signés jusqu’au 31 mars. Les professionnels de la santé ont listé les produits en rupture de stock ou en insuffisance d’approvisionnement».
R. E.
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