Youcef Yousfi : «Plusieurs pays veulent installer des usines de véhicules en Algérie»
Par Hani Abdi – Le ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi, assure que l’investissement dans le secteur automobile intéresse de plus en plus les pays étrangers.
Intervenant dimanche 21 octobre au forum d’El Moudjahid, le ministre de l’Industrie affirme que son département reçoit beaucoup de demandes d’investissement dans cette branche d’activité de pays étrangers.
Le marché algérien, selon lui, est des plus attractifs dans la région. Il est surtout l’un des plus importants en Afrique. Mais de grands constructeurs veulent faire de l’Algérie leur plateforme pour aller conquérir ou reconquérir le marché africain mais aussi celui du Moyen-Orient, estime Youcef Yousfi, qui souligne que plusieurs dossiers d’investissements de constructeurs automobiles étrangers sont actuellement à l’étude au niveau du Conseil national d’investissement (CNI).
Le ministre de l’Industrie précise que le secteur est ouvert à tout investissement étranger, soulignant que le gouvernement veillera au respect du cahier des charges afin d’arriver à moyen terme à un taux d’intégration assez appréciable.
Youcef Yousfi réfute les accusations selon lesquelles il y a du favoritisme dans l’octroi des autorisations d’investissement dans le montage automobile.
Interrogé sur l’usine de Peugeot en Algérie, le ministre de l’Industrie dément les rumeurs sur son blocage. Le retard accusé dans la réalisation de cette usine de 100 000 véhicules par an est dû, selon lui, à un problème d’assiette de terrain.
Les autorités ont dû déplacer l’implantation du projet vers une autre zone d’activité nouvellement créée à Oran. Il a fallu déclassifier des terrains agricoles, précise le ministre selon lequel le projet de Peugeot verrait bientôt le jour.
Mais pour arriver à créer une véritable industrie automobile, il faudra impérativement développer la sous-traitance, fait rappeler le ministre qui insiste sur ce point qu’il considère comme capital pour l’avenir de ces usines de montage automobile.
La question de la transparence des prix a été également relevée par le ministre. Pour lui, sans la transparence, il ne pourrait y avoir de relation de confiance.
L’option de l’industrie automobile est, selon lui, irréversible. Elle pourrait même être le moteur de la relance industrielle. Actuellement, le gouvernement a autorisé une quarantaine de projets dans le secteur automobile, entre le montage de véhicules, de sous-traitance et la fabrication de pièces de rechange. Le marché algérien peut absorber jusqu’à 400 000 véhicules par an, ce qui fait de lui l’un des plus grand en Afrique. Les kits CKD et SKD destinés aux usines de montage automobile s’élèvent à près de 2 milliards de dollars de janvier à août 2018.
H. A.
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