L’ANP, la SM, la CIA, le FIS : le tome 2 des mémoires du général Nezzar prêt
Par Lina S. – Nous avons appris auprès de l’éditeur du Recueil des mémoires du général Khaled Nezzar que le second tome a été imprimé et sera présent au prochain Salon du livre qui se tiendra bientôt. La version arabe sera prête dans moins de deux semaines, a-t-on appris auprès de la même source.
Dans cette seconde partie de l’ouvrage de l’ancien ministre de la Défense nationale, l’auteur aborde des sujets sensibles à l’aune du militaire poussé, malgré lui, vers la «chose» politique. «Ce n’est pas par narcissisme que j’ai entrepris l’écriture de mes mémoires. Seul m’a inspiré le souci de rendre hommage à toutes les victimes du terrorisme et aux officiers, sous-officiers et hommes de troupe de l’ANP, ainsi qu’aux membres des services de sécurité, tous corps confondus, qui se sont sacrifiés sans compter pour éviter que le pays connaisse la régression que des forces du passé lui avaient programmée», écrit-il.
La seconde partie des mémoires du général Khaled Nezzar «est le récit de ce qu’a vécu l’Algérie depuis octobre 1988 jusqu’à la fin du mandat du HCE qui recoupe la fin du mandat du président Bendjedid qui a démissionné le 11 janvier 1992». L’auteur y parle de la mort suspecte de Houari Boumediene, de la Sécurité militaire, de la faillite économique qui a fait le lit de l’extrémisme religieux, de l’impuissance du FLN face à l’islamisme en marche, de l’ANP à la veille d’octobre 1988, d’une première tentative de déstabilisation de l’armée, de la torture, de l’ouverture démocratique et de ses conséquences pour l’armée, des origines du FIS, du rôle de la CIA, du jeu de Mouloud Hamrouche, de la grève insurrectionnelle de mai-juin 1991, de la panique qui s’est emparée du président Chadli, de sa démission, de l’état de siège du 4 juin 1991, de l’appel à la guerre civile, de Hocine Aït Ahmed et du paradoxe démocratique, des années HCE, de la mafia politico-financière, des raisons qui ont concouru au retour de Boudiaf, etc.
«J’ai cru de mon devoir de ne rien voiler des épisodes successifs dont la finalité était de mettre définitivement un peuple, un pays, sous la botte du régime qui n’avait jamais dissimulé ses intentions de restaurer un ordre médiéval», explique le général Khaled Nezzar qui dément «formellement les allégations brandies en toutes occasions pour jeter l’opprobre sur une armée qui n’a pas été avare de son sang pour préserver la République».
L. S.
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