Etrange acharnement de Mohamed-Lakhdar Maougal contre Boudiaf
Par Houari A. – Mohamed-Lakhdar Maougal a jeté un pavé dans la mare en affirmant, dans une émission diffusée par El-Hayat TV, que Mohamed Khider «a distribué le trésor de guerre à l’opposition». Le professeur à l’université d’Alger a cité, entre autres, le PRS de Mohamed Boudiaf et le FFS de Hocine Aït Ahmed.
Se montrant très agressif à l’égard de l’ancien président assassiné à Annaba en 1994, Mohamed-Lakhdar Maougal, qui était militant au sein du Parti de la révolution socialiste (PRS) fondé en 1962 par Mohamed Boudiaf, a accusé la direction de cette formation politique clandestine d’avoir détourné l’argent du parti. Il a révélé que lui et d’autres militants avaient démissionné après avoir découvert que celle-ci usait et abusait de l’argent qui avait été versé au parti.
Les faits remontent aux années 1970. Maougal a déclaré que lors d’une réunion avec les membres dirigeants du parti, à Paris, ils avaient menacés d’«évincer» son président et ses collaborateurs s’ils ne versaient pas cet argent aux Palestiniens. Boudiaf aurait proposé, au moment du séisme de Chlef, d’envoyer plutôt une partie de l’argent détenu par le PRS aux victimes du tremblement de terre.
Mohamed-Lakhdar Maougal a, par ailleurs, accusé feu Mohamed Boudiaf d’avoir «menti» lorsqu’il a affirmé que le PRS avait été dissous. Il a expliqué que les militants continuaient d’activer et que le PRS n’a jamais été officiellement déclaré mort. «Lorsqu’il est revenu en Algérie en 1992, Boudiaf avait essayé de rassembler les anciens militants pour réactiver le PRS. J’ai été contacté par un émissaire dont je tairai le nom, mais j’ai refusé d’y participer», a dit Mohamed-Lakhdar Maougal.
L’universitaire a également raconté les péripéties vécues par les passagers lors du détournement de l’Airbus d’Air France en décembre 1994. Mohamed-Lakhdar Maougal était parmi les otages des quatre membres du GIA dont il a dit qu’ils s’étaient montrés «corrects» et «aimables». Il semble que l’ancien otage qui a vécu des moments difficiles ne s’est pas défait du syndrome de Stockholm vingt-quatre longues années après les faits. «Un des ravisseurs semble être un enseignant dans le cycle secondaire. Nous nous joutions à échanger des vers et discutions de poésie», a encore dit Mohamed-Lakhdar Maougal.
H. A.
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