Jean Sévillia, ce négationniste chauvin et insensé
Par F. H. – Jean Sévillia a voulu se parer du manteau de l’historien pour tromper l’opinion publique. Il n’en est pas un, et cela bien qu’il se soit essayé à quelques essais historiques. Il n’a pas le recul nécessaire, ni l’objectivité pour rappeler aussi fidèlement que possible les faits sans les interpréter.
On sent bien qu’il fait dans l’amateurisme, lui qui a fait du journalisme sa profession chez le Figaro (c’est tout dire), avant de donner libre cours à ses élucubrations catholiques. Son témoignage souffre de nombreuses lacunes, et il a la prétention de l’élever au niveau historien.
A-t-il conservé une attitude critique au regard des faits historiques ? N’a-t-il pas été piégé par des approximations, des erreurs d’appréciation, et des inexactitudes en niant des évidences ? En un mot, il a failli aux règles fondamentales en matière de déontologie en escamotant des témoignages et ses sources d’information.
La lecture de quelques extraits de sa vision de l’histoire algérienne permet de conclure qu’il ne s’est pas assuré de la véracité des faits. «Sapiens nihil affirmat quod non probet» (le sage n’affirme rien qu’il ne prouve). Avec ses grands sabots, «Jeannot» s’est fourvoyé dans l’écriture de «son» histoire en tournant le dos à de nombreux historiens qui ont longuement écrit sur l’histoire de l’Algérie depuis l’Antiquité jusqu’à la période contemporaine.
Ne lui en déplaise, l’Algérie existait à peu près dans ses frontières actuelles et des Algériens se sont battus pour préserver son intangibilité contre des envahisseurs, dont la France. En niant cette évidence, Jean Sévillia fait montre d’une cécité et d’une indigence intellectuelle hors normes.
L’Histoire avec un grand «H» n’est pas un costume que l’on se fait tailler sur mesure pour satisfaire des ego démesurés ou des intérêts sordides. Elle ne doit pas, non plus, servir à enjoliver le passé pour en tirer une gloriole indue. Renier des événements historiques aussi évidents est le propre de négationnistes, chauvins et insensés. Pauvre Jean !
F. H.
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