Après Mascate, Abou Dhabi accueille des Israéliens : les Arabes capitulent !
Par R. Mahmoudi – Moins de quarante-huit heures après la visite «historique» effectuée par le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, au sultanat d’Oman, l’hymne d’Israël a résonné dimanche, pour la première fois, lors d’une compétition sportive organisée aux Emirats arabes unis lors de la remise de la médaille d’or à un judoka israélien, en présence d’une ministre de l’Etat hébreu.
En juillet, la Fédération internationale de judo (FIJ) avait averti les organisateurs du Grand Chelem d’Abou Dhabi qu’elle annulerait la compétition s’ils ne permettaient pas à tous les athlètes, notamment israéliens, d’y concourir avec leur drapeau et leur hymne. Mais cela ne justifie en rien la facilité avec laquelle ce pays arabe a abdiqué, en acceptant une présence aussi scandaleuse de représentants de l’Etat sioniste sur son sol avec, en prime, cette humiliante obligation faite aux participants d’entendre l’hymne israélien, alors que les Emirats arabes unis et Israël n’ont, officiellement, aucune relation diplomatique.
Le Premier ministre israélien a, aussitôt, remercié son concitoyen pour «la fierté immense qu'(il) a apportée (à Israël) quand l’hymne national a été entonné à Abou Dhabi».
Ce qui prouve que cette séquence est loin d’être fortuite et que, au contraire, elle s’inscrit dans le cadre d’une vraie campagne de conquête éclair, c’est que le ministre israélien des Communications est attendu ce lundi à Dubaï pour une conférence internationale sur la cybersécurité, comme l’a annoncé son bureau dimanche.
Au même moment, le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, a révélé, au lendemain de son voyage à Mascate, où il a été reçu par le sultan Qabbous, qu’il envisageait de visiter prochainement plusieurs pays arabes, sans les nommer. Mais des sources médiatiques arabes soupçonnent, en premier lieu, le royaume du Bahreïn, dont les dirigeants ne cachent plus leur volonté de normaliser leurs relations avec Israël. Inféodés à l’Arabie Saoudite, les dirigeants du Bahreïn souhaitent d’ailleurs, d’après les mêmes sources, de le déclarer publiquement dans les tout prochains jours.
Dans le même sillage, d’autres sources affirment que le régime saoudien, tête de pont de la normalisation, s’apprête, lui aussi, à franchir le pas dans le cadre d’un pacte avec les «lobbys sionistes internationaux», dont la contrepartie serait la réhabilitation du régime en place, disqualifié après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, auprès des principales capitales occidentales.
R. M.
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