IDE : l’Algérie parmi les 15 pays les plus attractifs d’Afrique
Par Hani Abdi − L’Algérie figure parmi les 15 pays africains qui attirent le plus d’investissements étrangers. Selon un classement établi par le cabinet international d’audit, de conseil et de transactions économiques Ernst & Young (EY), l’Algérie est à la neuvième position, suivie de la Côte d’Ivoire, de l’Ouganda, du Zimbabwe, du Rwanda, du Mozambique et de la Zambie. En tête, on trouve l’Afrique du Sud, qui capte le gros des IDE sur le continent africain. Les IDE captés par l’Algérie en 2017 ont augmenté de 2% par rapport à 2016. L’augmentation de ces IDE est essentiellement due à la politique encourageant la production en Algérie dans le but de réduire considérablement la facture des importations qui a atteint des seuils astronomiques. Produire localement pour substituer aux importations a accéléré le rythme d’implantation d’usine de production dans divers secteurs d’activités, allant de l’agroalimentaire à la sidérurgie en passant par l’automobile. Entre 2016 et 2017, plusieurs nouveaux projets d’investissements notamment dans l’automobile ont été lancés. Il y a lieu de citer par exemple celui de Volkswagen, réalisé en partenariat avec le groupe algérien Sovac. Tout récemment, c’est Sonatrach qui a conclu un accord − un milliard d’euros − pour la réalisation d’un important projet d’investissement dans la pétrochimie avec le groupe français Total. D’autres projets ont été lancés notamment dans le secteur minier, avec des groupes étrangers.
Il faut souligner que le gouvernement a été contraint de revoir sa politique d’investissement, suite à la chute durable des prix de l’or noir qui a sérieusement affecté la trésorerie de l’Etat. Dans un premier temps, l’Algérie vise donc à diminuer les importations à travers l’augmentation de la production locale dans divers domaines. Comme deuxième objectif, l’Algérie vise à exporter sa surproduction afin de diversifier ses rentrées en devises. D’ailleurs, plusieurs groupes et entreprises nationales commencent à exporter. Certes, pour le moment, elles exportent de petites quantités. Mais selon les spécialistes, les exportations hors d’hydrocarbures vont considérablement augmenter durant les prochaines années. Aussi, l’Algérie cherche actuellement à valoriser ses ressources minières, en intensifiant avec des partenaires étrangers l’exploration des mines de l’extrême sud du pays qui regorgeraient d’or et de diamants rares.
H. A.
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