Un universitaire algérien révèle : «Jamal Khashoggi était opposé au FIS»

kha Rouadjia
Jamal Khashoggi. D. R.

Par R. Mahmoudi – Prenant quelque peu à contre-pied la plupart des observateurs, l’universitaire et sociologue algérien Ahmed Rouadjia témoigne, dans une déclaration à la presse, que le journaliste saoudien assassiné le 2 octobre dernier à Istanbul, et dont le meurtre a suscité une vague de dénonciation inédite dans le monde, «n’avait aucune sympathie pour les différentes formations islamistes algériennes durant les années 1990, et notamment le Front islamique du salut». Le journaliste saoudien considérait même, d’après Ahmed Rouadjia, ces formations comme «violentes et incomparablement nuisibles pour l’islam».

L’universitaire algérien affirme avoir tiré cette conclusion lors d’un voyage effectué par Jamal Khashoggi en Algérie en 1992, envoyé par son journal, Al-Hayat, qui était pourtant réputé, à l’époque, ouvertement pro-islamiste et offrait généreusement ses tribunes aux dirigeants du FIS dissous. On se souvient même que ce journal, dont le siège central était basé à Londres avant d’être transféré à Dubaï depuis 2017, était, avec d’autres organes à capitaux saoudiens, comme Al-Charq Al-Awsat, le fer de lance de la fumeuse campagne du «qui tue qui ?» qui visait à remettre sur selle la mouvance islamiste radicale en Algérie en pleine période de terrorisme.

Ahmed Rouadjia nous apprend, par ailleurs, que Jamal Khashoggi était affecté par la mort de Mohamed Boudiaf, et qu’il a tenté de décrocher une interview avec Sid-Ahmed Ghozali, alors chef du gouvernement, mais ce dernier aurait refusé.

Plus tard, Jamal Khashoggi s’est distingué par un activisme très intense en faveur du «printemps arabe», aussi bien dans les nombreux journaux pour lesquels il écrivait, dont de prestigieux titres américains, qu’à travers les réseaux sociaux. Une réalité qui vient relativiser la déclaration d’Ahmed Rouadjia.

R. M.

Comment (10)

    صالح/ الجزائر
    29 octobre 2018 - 15 h 10 min

    Si Sid-Ahmed Ghozali , alors chef du gouvernement, aurait refusé de lui donner une interview , ça signifie que ni l’affection par la mort de Mohamed Boudiaf, ni le fait qu’il «n’avait aucune sympathie pour les différentes formations islamistes algériennes durant les années 1990, et notamment le Front islamique du salut» n’auraient été sincères .
    Les algériens ont l’expérience de certains orientaux qui nous présentent l’Algérie comme leur deuxième pays quant ils sont ici , pris en charge totale aux frais de la princesse , mais qui ne s’empêchent pas de nous insulter sans distinction , et de s’attaquer jusqu’ à nos chouhada ,meme si héros sont tombés au champ d’honneur sur le désert de Sinaï .
    Sinon comment expliquer les faits suivants :
    L’assassiné au consulat faisait partie des frères musulmans .
    Le canal Al-Jazeera , l’organe de propagande des frères musulmans et autres politiques islamistes , ne parle , presque 24/24 , que du journaliste assassiné , en ventant en meme temps les exploit du Dictateur d’Ankara et guide auto- proclamé de ses frères .
    L’Emirat du Qatar abrite l’ex patron du Front islamique du salut .
    Les proclamé islamistes politiques Algériens sont mécontent du comportement du pouvoir algérien qui n’a pas dénoncé le meurtre commis par MBS .
    ———————–
    A la fin de ses études aux États-Unis et le retour en Arabie saoudite, il rejoint les Frères musulmans .
    Outre son travail de journaliste (Saudi Gazette , rédacteur en chef de Al Madina , correspondant à l’étranger : Afghanistan, Algérie, Koweït, Soudan , rédacteur en chef d’Al-Watan , directeur de Al-Arab News .. ) il a entretenu des liens avec les services de renseignements saoudiens, dont le chef, le prince Turki Al-Faycal, le considérait longtemps comme un protégé.
    Il a soutenu la résistance afghane contre les Soviétiques , comme son ami Ben Laden , avec lequel il a réalisé ses premières interviews en Afghanistan , le pouvoir saoudien de l’époque et la CIA .
    à la mort de ben Laden, il a écrit à propos de ce dernier « Tu étais magnifique et plein de bravoure aux beaux jours de l’Afghanistan, avant que tu succombes à la haine et à la passion » .
    le journaliste assassiné a soutenu en 2011 les printemps arabes en jouant la carte de l’islam politique. Mais l’échec de ces révolutions vient s’ajouter à la liste de ses déceptions, après les dérives du « djihad » afghan et de ben Laden .
    Initialement proche du MBS , en qui il a vu au départ un réformateur, il a rompu peu après avec lui . En décembre 2016, il est puni par son pays pour avoir ouvertement critiqué le Président américain , et il lui a été interdit d’exercer son métier .
    Il a fuit l’Arabie saoudite et s’est exilé en septembre 2017 aux États-Unis, où il a tenu une chronique au Washington Post , et a écrit ensuite des articles de presse extrêmement critique à l’égard du prince héritier , et du roi , son père . il s’oppose alors fermement à l’intervention au Yémen .
    Extraits de Wikipédia .
    ———————-
    Le journaliste avait été associé au coup de Palais que le vieux prince al-Waleed préparait contre MBS. Des spadassins lui coupèrent les doigts et le démembrèrent avant de présenter sa tête à leur maître, MBS. L’opération avait été soigneusement enregistrée par les services secrets turcs et US.
    Extrait de Reseau Voltaire

      Anonyme
      29 octobre 2018 - 18 h 18 min

      « …avant de présenter sa tête à leur maître, MBS » ça rappelle un fait au temps de Mohamed, après la bataille de Badr, quand on a jeté à ses pieds la tête d’un de ses ennemis, il s’écria: » Cela m’est agréable que le plus beau chameau d’Arabie. »

    Ch'ha
    29 octobre 2018 - 11 h 22 min

    On se contre-fiche de Khashoggi cet ex espion et sa quelconque opinion du pays etc… Il n’aimait ses concurrents du FIS quelle surprise puisque lui son obédience terroriste c’est Frères musulmans tout comme il n’aimait pas le wahhabisme saoudien…

    Clair-Obscur
    29 octobre 2018 - 11 h 05 min

    Il n’y a pas de bons Islamistes les amis… Il faut les fuir comme la peste et cessez pour une fois d’en parler (hein AP?). On est gavé d’infos autour de cette catégorie d’humains et ce depuis le début des années 90… Comme si ce n’était pas suffisant de se les farcir tous le jours que Dieu fait partout ou on va. C’est chez les Inuits qu’il faut aller pour ne plus les croiser. Là-bas ils risquent la congélation sous leurs jolies djoubbas.

    Pif
    29 octobre 2018 - 10 h 51 min

    Cet article m’apprend rien.puisque tout le monde sait que khajoggi allah yarahmou travaillait a cette époque (il a était toujours sauf en cette période de MBS) pour le compte du régime saoudien.nezzar raconte dans ses mémoires que le roi saoudien de l’époque lui a dit a propos du FIS il leur faut ( ndlr le fis)le fouet. « La assa ».

    Anonyme
    29 octobre 2018 - 10 h 47 min

    Cet universitaire défend un des leurs ,l’islamisme pratique l’art de la Taqiyya.

    Karamazov
    29 octobre 2018 - 10 h 44 min

    Comme je ne voudrais pas qu’on aille dire que je ne commente que les sujets sérieux alors qu’un commentateur sachant commentationner ne trie pas les sujets qu’on lui donne à commenter , une fois de plus je ne me défilerais pas , juste parce que parce qu’il y en aurait qui ne lui auraient trouvé aucun intérêt alors que c’est justement là que se voient les commentateurs objectifs et impartiaux. Donc je dirais:

    Wouaouw ! Ça c’est un scoop ! J’imagine que c’est la raison principale pour laquelle il a été assassiné et on a voulu nous cacher ça.

    Finalement tout s’éclaircit grâce à l’homme qui a vu l’ours.

    Non, non, n’allez pas minimiser ça , ce n’est peut-être rien pour vous mais pourtant ça veut dire beaucoup. Kashoggi était contre le FIS et c’est kiki nous l’apprend, hein ? La NASA  ? Le FBI ? La CIA ? Un obscur chercheur de Harvard ? Que nenni ! Un universitaire algérien oui !

    Bien sûr, si vous n’êtes pas universitaire vous ne pouviez pas comprendre l’intérêt scientifique et la valeur historique d’une telle inf… découverte , que je voulais dire.

    Rewaouw!

    momo
    29 octobre 2018 - 10 h 26 min

    IL FAUT SAVOIR que ce monsieur est d’origine turque et qu’il devait être plus proche de l’approche entriste du hamas que de la follie du fis, mais il reste un islamiste. Maintenant si la turquie est offusquée par son assassinat, c’est politique mais aussi ethnique, car même chez les « vrais » arabes ils y a beaucoup de non arabes.

    Tin-Hinane
    29 octobre 2018 - 10 h 04 min

    Très, très honnêtement AP on en a rien à faire si Kashoggi était ou non opposé au FIS. C’est qui pour nous algériens Jamal Kashogghi pour que son avis ait une quelconque importance. Jamal Kashoggi était un journaliste saoudien et le fait qu’il ait connu une mort affreuse ne fait pas soudain de lui une sommité politique dont il faut rapporter les propos. Ce qu’il pensait ou éprouvait pour l’Algérie n’a franchement pas d’importance, qu’il aime ou n’aime pas les islamistes algériens reste uniquement son affaire et celle des islamistes mais en aucun cas ses sentiments nous importent.

    Anonyme
    29 octobre 2018 - 7 h 03 min

    On ne a rien à … ni du Fis ni de la junte qui l’a introduit en politique. La junte de 62 a fait du peuple algerien son cobaye elle a tentè tous les couvertures ideologiques pour redorer le crasseux blason. L’islamisme est une affaire d’Etat et sert la caste au pouvoir qui ne le quittera jamais meme s’il faut utiliser le nazisme.

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