Des éboueurs refusent de ramasser les bouteilles vides de boissons alcoolisées
Par Mohamed El-Ghazi – Le fanatisme religieux n’épargne aucun secteur. Des éboueurs fanatiques refusent de ramasser les ordures des débits de boissons alcoolisées à Aïn El-Turc, dans la wilaya d’Oran, dénoncent les propriétaires de ces commerces. Argument avancé par les éboueurs : «Nous ne toucherons pas à l’alcool !»
Selon certaines sources sur place, cette situation est apparue lorsque l’Epic Oran Propreté, une entreprise publique, a été chargée du ramassage des déchets ménagers, une tâche qui était dévolue auparavant à la commune.
Devant le refus de ces éboueurs zélés de ramasser leurs déchets, les propriétaires de ces établissements ont été obligés de louer des camions privés à cet effet, en attendant que le président de l’APC règle le problème. Sollicité afin de mettre de l’ordre dans sa commune, ce dernier a promis d’en faire part à la Direction des affaires administratives et générales de la wilaya d’Oran (DAAG). «A l’instar de tous les établissements commerciaux de la Corniche, nous avons droit au même traitement que tous les contribuables puisque nous payons, nous aussi, nos impôts à l’Etat», expliquent les commerçants indignés par ce comportement.
Selon des témoignages concordants, les islamistes reviennent à la charge dans cette région connue pour son activité touristique, où des extrémistes religieux font des descentes régulières pour «ordonner» aux clients de s’abstenir de consommer des produits «haram» (interdits par la religion). Des commerces ont dû fermer, selon ces témoignages.
Les intégristes tentent de réoccuper le terrain, encouragés par les «prêches» de l’ancien numéro 2 du FIS dissous qui continue d’activer à travers les réseaux sociaux et des actions de rue sporadiques, bien que les fondateurs de ce parti aient dénoncé à l’unanimité ses agissements criminels.
L’Etat doit sévir avant que les nervis de l’ex-FIS qui a enfanté les groupes islamistes armés dans les années 1990 n’infiltrent à nouveau la société et fassent revivre aux Algériens les horreurs de la décennie noire.
M. E.-G.
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