Les services de sécurité français noyautés par l’idéologie islamiste
Par R. Mahmoudi – L’expulsion récemment d’un policier affecté dans la protection de personnalités publiques pour «radicalisation islamiste» révèle au grand jour l’ampleur de l’infiltration de ce corps de sécurité par l’idéologie islamiste, à l’heure où le gouvernement français met en place un plan de lutte contre l’extrémisme dans les milieux religieux, en voulant réorganiser en profondeur ce qui est appelé «l’islam de France».
Le plus cocasse dans l’histoire est que ce fonctionnaire écarté pour soupçons de radicalisme avait notamment été chargé de protéger le directeur de la rédaction de Charlie Hebdo et de l’imam Hassen Chalghoumi, menacé par des islamistes pour ses déclarations contre les djihadistes.
Révélée par la presse, l’information remonterait à près d’un mois. Le policier affecté au Service de la protection (SDLP), et dont on tait l’identité, a été discrètement écarté de cette unité en raison de son intérêt «trop marqué» pour l’islam radical. On lui reproche notamment d’avoir consulté des sites islamistes et d’avoir, selon ses collègues, un comportement jugé «incompatible avec ses fonctions».
Le profil douteux du policier aurait été découvert après une enquête d’habilitation au secret de la Défense nationale menée par la Direction générale de la sécurité intérieure. Par mesure de précaution, la Direction générale de la police nationale a préféré ordonner sa mise à l’écart, sans autre forme de procès. Une procédure que le fonctionnaire conteste.
Selon le ministère de l’Intérieur français, une vingtaine de cas d’agents des forces de l’ordre soupçonnés de radicalisation islamiste ont été signalés jusqu’en janvier dernier, et une dizaine de cas de gendarmes d’active et de réserve. Des chiffres qu’aucune source neutre ne peut toutefois vérifier, dès lors que l’accès à l’information sécuritaire demeure en France, comme partout ailleurs, des plus aléatoires. Il n’en demeure pas moins que si les corps de sécurité censés combattre le radicalisme, sous toutes ses coutures, sont à ce point infestés d’éléments radicalisés, c’est que le mal est trop profond que ce que le laissent croire les discours officiels.
R. M.
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