Le Centre Georges-Pompidou consacre une galerie à la lutte du peuple sahraoui
Le Centre national français d’art et de culture, Georges-Pompidou, abrite une galerie dédiée à la lutte juste menée par le peuple sahraoui pour la liberté et l’indépendance, depuis plus de quatre décennies, contre l’occupant marocain, a annoncé, ce mercredi, l’Agence de presse sahraouie (SPS).
Cette galerie qui a été ouverte, au cours de la dernière semaine, sous la supervision de l’écrivain américain, Jean Lamore, également réalisateur de films documentaires, comprend une collection de livres, de brochures et de photos retraçant les étapes de la résistance sahraouie, armée et politique, en sus de photos sur la triste réalité du quotidien des civils sahraouis dans les terres occupées de la République arabe sahraouie et démocratique, marquée par les agressions physiques dont ils sont victimes et les perquisitions arbitraires de leurs domiciles par les appareils marocains de répression.
«L’objectif de cette initiative est de faire connaître la réalité de la lutte du peuple sahraoui au public français et de contrer la propagande marocaine, comme elle se veut une preuve irréfutable sur l’implication du Royaume du Maroc dans la violation du Droit international et du Droit humanitaire international au Sahara Occidental, depuis son invasion des terres sahraouies l’automne de l’année 1975, à ce jour», a indiqué Jean Lamore dans une déclaration à la presse au département d’information relevant de la représentation du Front Polisario en France, a précisé SPS.
La galerie expose des photos récupérées chez des éléments des Forces armées marocaines, faits prisonniers de guerre par l’Armée populaire de libération sahraouie (ALPS), à l’issue de la guerre ayant opposé le Sahara Occidental et les Forces armées royales, lors de leur invasion de cette région, a affirmé Lamore, indiquant que ces photos contredisent la version officielle des autorités marocaines et leurs allégations sur une prétendue restitution pacifique du territoire du Sahara Occidental, des mains du colonisateur espagnol, en allusion à la sinistre «marche verte».
L’exposition dans cette galerie, se poursuivra, selon les responsables, jusqu’en juillet 2019, d’autant plus qu’elle devrait être incluse dans le programme des manifestations de l’université d’été dont l’organisation sera supervisée par l’administration du Centre national d’art et de culture, Georges-Pompidou, qui est considéré comme l’un des centres de création moderne et contemporaine, classé premier au niveau européen. Le Centre renferme l’une parmi les plus importantes collections d’art moderne et contemporain dans le monde, l’érigeant ainsi en une destination privilégiée de millions de visiteurs, dont des chercheurs, journalistes et des personnes intéressées par l’histoire et la culture de par le monde.
R. I.
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