Mais où va le monde ?
Par Akram Chorfi – Des leaders politiques émergent un peu partout dans le monde, à la faveur d’un très fort recul de la gauche, voire d’une fin de la bipolarité politique gauche versus droite, pour porter, au nom d’un nationalisme chauvin et étroit, le flambeau d’un néofascisme qui ne dit pas son nom, mais qui en a toutes les couleurs et, vraisemblablement aussi, toutes les douleurs.
Dans le Vieux Continent, le processus en cours a mis au pouvoir les tenants du libéralisme le plus débridé qui se double d’une idéologie couvant un racisme primaire, devenu sélectif après une expérience de plus de trois décennies à courtiser, en vain, le pouvoir, en rationalisant son discours pour se rapprocher des lobbies sionistes et pour n’attaquer, parmi les cibles de son racisme et sa xénophobie, que les communautés qui ne peuvent l’empêcher d’arriver au pouvoir.
En Amérique, c’est le pouvoir de l’argent qui prend le dessus et qui fait monter sur le séant de la décision politique ceux qui promettent de protéger les privilèges et d’empêcher la répartition équitable des richesses entre les populations d’un même pays, par la coercition et l’autorité, par les solutions militarisées du néofascisme antipopulaire et antidémographique le plus violent.
Cela, au moment où ces pays, qui couvent des tensions fascistes et racistes sans pouvoir faire en sorte que leurs démocraties ne soient pas les tremplins de ces idéologies rétrogrades, s’érigent en gardiens du modèle démocratique qu’ils incarnent en Afrique, mettent sous embargo, sanctionnent, isolent et condamnent par tribunaux internationaux interposés, des pays éreintés par les fléaux sociaux, dont les populations affamées, otages des bandes terroristes, des conflits ethniques, des violences d’Etat, préfèrent mourir noyées en Méditerranée.
Il n’est pas étonnant qu’un régime comme celui d’Israël, fasciste au départ, déstabilisé pourtant de nombreuses fois par un activisme militant démocratique de l’élite intellectuelle et sociale endogène, ait connu, durant ces dernières années, une stabilité à toute épreuve, en étant d’un fascisme absolu, et même en fournissant la preuve d’un racisme unique au monde qui confond nationalité et religion.
L’arrivée de Trump et sa politique de rapports de force aidant, tout mouvement fascisant qui désire monter au pouvoir nourrit son discours électoral de déclarations sionistes pro-israéliennes afin de s’assurer la bénédiction des intégristes chrétiens et des ashkénazes américains détenteurs des pouvoirs électoral et financier aux Etats-Unis. Ainsi va le monde. Mais où va-t-il ?
A. C.
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