Le président du Haut Conseil islamique, les chouhada et les cosmétiques
Par Karim B. – Drôle de réflexion du président du Haut Conseil islamique à l’occasion de l’anniversaire du déclenchement de la Révolution de Novembre. Alors que le journaliste d’El-Bilad TV s’attendait à un hommage soutenu au moudjahid que l’association Michaâl Echahid honorait pour son combat libérateur, Abdallah Ghlamallah a eu cette réplique : «Nos martyrs ne sont pas morts pour que nous changions des devises afin d’acheter des cosmétiques !»
L’ancien ministre des Affaires religieuses manquait-il d’idées pour honorer les martyrs de la Guerre de libération nationale pour descendre aussi bas et aborder un sujet aussi banal ? Qu’il ait été à court de mots pour s’exprimer ou qu’il ait pensé ce qu’il a dit, Abdallah Ghlamallah a révélé son caractère fanatique et obtus qui ne le différencie en rien des extrémistes religieux qu’il fait semblant de combattre.
Les martyrs morts pour la liberté auraient-ils donc inscrit dans la Déclaration de Novembre un article qui interdirait la fabrication et l’importation des produits de beauté après l’Indépendance ? Comment un haut responsable de l’Etat peut-il se permettre de porter des jugements à l’endroit des Algériennes dans la vie privée desquelles il s’ingère ainsi indécemment ?
Le président du Haut Conseil islamique va-t-il introduire une demande auprès des plus hautes autorités du pays pour interdire l’importation des produits cosmétiques et des matières premières entrant dans leur fabrication en Algérie car notre mufti national aura décidé qu’un parfum et un mascara grèveraient le budget de la nation et dépraveraient les mœurs ?
La Fête du déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre a été gâchée par ce non-homme d’Etat qui a été coopté à des postes de responsabilité sensibles sans qu’il ait les qualités et l’intelligence requises pour assumer ces fonctions. Incapable d’apporter un plus au débat sur la Guerre de libération nationale par des témoignages, par des analyses, par des critiques objectives, Abdallah Ghlamallah s’est réfugié dans un salon de coiffure pour dames pour raser les murs et friser le ridicule.
K. B.
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