Gabon : Ali Bongo victime d’un AVC
Par Sadek Sahraoui – Selon de nombreux médias occidentaux, le président gabonais, Ali Bongo, a subi un accident vasculaire cérébral (AVC) peu de temps après son arrivée à Riyad, le 24 octobre dernier. Quelle en est la gravité ? Peu de personnes le savent. Le quotidien Le Monde qui cite une personnalité familière du Palais du bord de mer à Libreville croit néanmoins savoir qu’ «il a été opéré pour nettoyer le saignement et maintenu en coma artificiel». Depuis, Ali Bongo demeure hospitalisé dans la capitale saoudienne, où Mohammed Ben Salman lui a rendu visite le lendemain de son admission.
Le porte-parole de la présidence gabonaise s’est contenté, au début de la semaine, d’évoquer pour sa part lors d’une intervention télévisée «un malaise» consécutif à «une fatigue sévère due à une très forte activité ces derniers mois». Ike Ngouoni a ajouté alors que Bongo «va mieux et se repose en ce moment même à l’hôpital du roi Fayçal, entouré de sa famille et de certains de ses collaborateurs».
La Lettre du continent, reprise également par Le Monde, évoque la mise en place d’une «troïka» à Libreville pour assurer la continuité de l’Etat. Celle-ci serait composée du colonel Frédéric Bongo, le directeur général des services spéciaux de la Garde républicaine et demi-frère du président, de Brice Laccruche Alihanga, le directeur de cabinet présidentiel, et enfin de Marie-Madeleine Mborantsuo, la présidente de la Cour constitutionnelle.
«Si le premier serait chargé de veiller sur la sécurité du pays et les intérêts de la famille Bongo, et le second de la gestion des affaires courantes, la troisième personnalité de ce triumvirat joue un rôle essentiel», indique la Lettre du continent. Pourquoi ? C’est elle, précise la même source, qui détient le droit de décréter une vacance du pouvoir et ainsi de provoquer une transition en théorie dirigée par la présidente du Sénat.
S. S.
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