Le RND répond aux attaques de Tayeb Louh contre Ahmed Ouyahia
Le Rassemblement national démocratique (RND) répond aux attaques de Tayeb Louh contre Ahmed Ouyahia. Dans un communiqué rendu public sur la page officielle du parti, le parti d’Ouyahia dit apporter des précisions et rétablir des vérités.
«Certaines voix s’en sont prises encore une fois au secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, en invoquant pour la énième fois le dossier des cadres incarcérés dans les années 1990. En raison des interprétations qui ont été faites de ces déclarations qui ne cachent pas leurs véritables intentions, nous rappelons à l’opinion publique certaines vérités», écrit le RND, affirmant que «Ouyahia n’était pas ministre de la Justice quand ces cadres, des centaines et non pas des milliers, ont été incarcérés. L’accusation selon laquelle il avait emprisonné des cadres est infondée et une atteinte au corps indépendant des magistrat».
Le RND poursuit en soulignant que «lorsque Ahmed Ouyahia a pris le portefeuille de la Justice, il a œuvré par deux mesures à renforcer l’indépendance de la justice». La première mesure était une instruction interdisant au ministère de la Justice de s’immiscer dans le travail des tribunaux et aux magistrats de demander des orientations au ministère dans l’accomplissement de leur mission. Le RND assure que le suivi de cette instruction a été d’une grande rigueur. Sa non-application a coûté à certains cadres du ministère leur poste.
La deuxième mesure était un amendement du Code pénal interdisant toute poursuite judiciaire contre un cadre dirigeant sans une plainte préalable de l’entreprise concernée afin d’éviter tout abus. Cet amendement a été annulé plus tard et n’a été rétabli que sur décision du président Bouteflika en 2016. Louh reprochait à son Premier ministre des manquements graves, dont celui de n’avoir pas su appliquer les directives du président de la République concernant «les règles d’équité qui fondent la politique de l’Etat».
Malicieusement, le ministre de la Justice rappelait à Ouyahia le désaveu qu’il avait essuyé en 2017, en rendant hommage à la perspicacité du chef de l’Etat pour avoir décidé, en 2017, d’annuler les nouvelles taxes instituées par le gouvernement, dans le cadre de la loi de finances sur les documents biométriques.
La réponse du RND confirme donc l’existence de véritables divisions et tensions au sommet du pouvoir. Car Tayeb Louh n’est pas le genre à s’en prendre de son propre chef à des membres du gouvernement ou encore au Premier ministre. Dans sa réponse, le RND a bien parlé d’«intentions cachées». Lesquelles ?
On le saura bientôt !
H. A.
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