Libye : l’ONU adopte des sanctions à l’encontre des auteurs de viols
Le Conseil de sécurité a adopté une résolution imposant des sanctions aux auteurs de viols et de violences sexuelles en Libye. Le texte, élaboré par la Grande-Bretagne, a été adopté avec 13 votes pour au Conseil de sécurité, qui compte 15 membres. La Russie et la Chine se sont abstenues mais n’ont pas usé de leur droit de veto pour bloquer cette mesure qui élargit les critères permettant d’imposer des sanctions afin d’y inclure les violences basées sur le genre.
L’ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vassily Nebenzia, a accusé les Pays-Bas et la Suède, qui ont promu ces nouveaux critères, de tenter de marquer des points sur leur propre scène politique. Le Conseil de sécurité avait déjà ajouté les violences sexuelles comme critère pour des sanctions dans de récentes résolutions sur la République centrafricaine et le Soudan du Sud.
L’ambassadeur adjoint de la Suède à l’ONU, Carl Skau, a dit espérer que ces nouveaux critères auraient «un effet dissuasif et que les auteurs de tels crimes seraient tenus de rendre des comptes». L’ambassadeur néerlandais, Karel van Oosterom, a, lui, qualifié la résolution d’«important pas en avant» pour que le Conseil de sécurité puisse sanctionner les auteurs de crimes et violences sexuelles, notamment dans les camps de réfugiés, où des femmes sont violées.
Des responsables onusiens ont averti par le passé que des miliciens, passeurs et criminels avaient souvent recours au viol en Libye, plongée dans le chaos depuis 2011. Le Conseil de sécurité avait sanctionné en juin six chefs de réseaux de trafiquants de migrants actifs en Libye.
R. I.
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