Lutte antiterroriste : le Niger s’inspire de l’exemple algérien
Un peu comme l’avaient fait les autorités algériennes il y a quelques années, le gouvernement nigérien a décidé d’abandonner les poursuites pénales à l’encontre des éléments repentis du groupe terroriste nigérian Boko Haram. Un projet de loi a été adopté à cet effet, a annoncé le gouvernement nigérien à l’issue d’un Conseil ministériel, tenu vendredi, précisant que ce projet sera bientôt soumis au vote à l’Assemblée nationale.
Ce projet de loi prévoit, notamment, d’assurer une réintégration réussie d’anciens terroristes qui auront choisi de revenir à la vie normale. L’objectif étant, selon Niamey, d’«élargir l’éventail des moyens de lutte contre le groupe terroriste Boko Haram, en offrant une chance de réintégration, sans poursuite pénale, de tous les éléments dudit groupe qui font acte de reddition volontaire». Cependant, avertissent les autorités nigériennes, «ne pourront bénéficier de cette nouvelle loi que les repentis reconnus non coupables de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité».
Aucune précision n’a toutefois été donnée sur le nombre de Nigériens ayant annoncé leur reddition volontaire. Début 2018, des médias locaux avaient rapporté que plus de 200 anciens éléments de Boko Haram se trouvaient dans le «centre de dé-radicalisation des repentis de Boko Haram» basé à Goudoumaria, dans la région de Diffa (sud-est du Niger). Depuis le début de l’année 2015, la région de Diffa, frontalière avec le Nigéria, subit les attaques intermittentes de Boko Haram.
S. S.
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