Trump donne son accord pour la voie ferrée reliant Israël aux pays du Golfe
Par R. Mahmoudi – Alors que les médias et autres forums de débat dans le monde arabe sont toujours absorbés par les retombées de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes du Moyen-Orient s’accélère et prend, depuis quelques jours, un tournant décisif.
Après la visite «historique» du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, au sultanat d’Oman, il y a dix jours, suivie de la participation d’une délégation israélienne à une manifestation sportive à Dubaï, dans les Emirats arabes unis, où l’hymne national de l’Etat hébreu a été entonné pour la première fois dans ce pays, les Etats-Unis viennent d’approuver officiellement un plan de construction de voies ferrées devant relier Israël à certains pays arabes comme la Jordanie, l’Arabie Saoudite, le Qatar et d’autres pays du Golfe.
L’information a été dévoilée lundi par la télévision publique israélienne. Mais le projet en soi avait été dévoilé, la première fois, par le ministre des Transports et du Renseignement israélien dans une interview au site saoudien Elaph.
Il reste à savoir pourquoi un tel projet devait être «approuvé» par les Etats-Unis. Fait-il partie du fameux «pacte du siècle» que Donald Trump est déjà en train d’appliquer au Proche-Orient ? Les Etats-Unis sont-ils les «garants» de ce projet qui risque, s’il est réalisé, de bouleverser toute la carte géopolitique de la région ?
En juin dernier, l’édition française du site d’information britannique Middle East Eye (MEE) a révélé que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et son ministre des Transports et du Renseignement, Yisrael Katz, avaient donné leur accord final pour la réalisation d’une ligne de chemin de fer entre l’Europe et l’Arabie Saoudite, passant par Israël. Le projet s’intitulait «Les rails de la paix régionale».
Ce projet, qui prévoit de faire passer la ligne de chemin de fer d’Israël vers l’Arabie Saoudite, en passant par la frontière jordanienne et la ville de Jénine, en Cisjordanie, avait eu, dès le départ, le soutien de Washington.
Le gouvernement israélien a chargé le ministre Yisrael Katz de présenter «les avantages» de ce projet à plusieurs pays européens et asiatiques mais, aussi, arabes, particulièrement l’Arabie Saoudite et ses voisins du Golfe.
R. M.
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