Démentis de Louh et Ouyahia : le gouvernement passe à l’offensive
Par Kamel M. – Le gouvernement semble avoir changé de stratégie. Fini le temps où les membres de l’Exécutif laissaient enfler la rumeur et se propager les fausses informations sans juger utile d’y répondre.
Le ministre de la Justice a surpris tout le monde en publiant un démenti suite à une information selon laquelle il aurait présenté ses excuses au Premier ministre pour les propos qu’il a tenus à Oran et dans lesquels d’aucuns avaient entrevu une attaque frontale contre Ahmed Ouyahia. Le ministre de la Justice a usé d’un ton ferme dans sa mise au point, accusant les médias qui ont diffusé l’information incriminée de s’écarter de l’éthique journalistique et les invitant à se conformer à la loi dans l’exercice de leur métier.
Le lendemain, c’est au tour du Premier ministre de mettre le holà en pointant les médias qui ont altéré son discours prononcé à Paris à l’occasion de la célébration de l’Armistice. Ahmed Ouyahia dénonce une déformation de sa déclaration et rectifie le tir en publiant le contenu exact de son texte lu devant les chefs d’Etat étrangers présents à la cérémonie organisée par le président Emanuel Macron.
Les derniers développements qui ont concerné la série d’arrestations de bloggeurs et d’activistes sur les réseaux sociaux, accusés de chantage, de diffamation et d’atteinte à la vie privée, ont changé la donne. Ces «influenceurs» qui dominent les moyens de communication modernes ont une longueur d’avance sur la communication officielle qui continue à pâtir des vieux réflexes qui annihilent tous les efforts et toutes les actions entreprises par l’Etat dans les domaines économique et social, notamment.
L’absence de communication institutionnelle a ouvert la voie aux supputations les plus diverses et a permis à une catégorie d’internautes malveillants de polluer la Toile et de décourager les citoyens réceptifs à leur intox en l’absence d’une réaction médiatique efficace de la part des institutions officielles. La désignation de porte-paroles compétents au sein de celles-ci – la présidence de la République, le Premier ministère et, pourquoi pas, le ministère de la Défense nationale – est plus que jamais nécessaire.
K. M.
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