L’Algérie dénonce les interférences en Libye et appelle à des sanctions
L’Algérie a appelé la communauté internationale à «réparer les erreurs qu’elle a commises» en Libye, en soulignant, par la voix de son Premier ministre, qu’«en ce qui la concerne, l’Algérie ne ménage aucun effort pour l’aboutissement de cette démarche». Ahmed Ouyahia a indiqué que la situation de crise en Libye «persiste en raison notamment des divisions qui continuent d’exister entre les parties libyennes, de l’influence de certaines forces négatives, du faible soutien aux efforts de l’ONU et des nombreuses ingérences étrangères avec différents agendas».
Le représentant du président Bouteflika à la réunion de Palerme sur la Libye a souligné que «la tâche de dépasser ces contraintes n’est pas facile», mais qui’«elle reste possible si la communauté internationale s’unit autours de quelques points de consensus possibles».
A ce titre, Ahmed Ouyahia a mis en exergue, en premier lieu, la nécessité d’inscrire tous les efforts en soutien à ceux des Nations unies. «L’ONU nous propose aujourd’hui une démarche passant notamment par une conférence nationale au début 2019 et des élections durant les premiers mois 2019», a-t-il souligné, en indiquant que «la solution en Libye exige un rapprochement entre les Libyens et que, pour cela, ils devront dépasser leurs divergences et s’accepter dans leur pluralité politique et idéologique».
Dans ce cadre, il a ajouté que «dès lors que les Nations unies leur offrent une feuille de route pour les rapprocher, elles doivent aussi les contraindre à avancer et que le Conseil de sécurité doit exercer sa pression et même ses sanctions contre tout acteur libyen qui entraverait la mise en œuvre du Plan de paix».
Abordant le point crucial du rapprochement entre les acteurs libyens, Ahmed Ouyahia a souligné que cela «nécessité l’arrêt des interférences étrangères», ajoutant que «chaque pays est en droit d’avoir ses propres ambitions en Libye, mais chacun doit admettre que la concrétisation de ces ambitions nécessite d’abord une Libye en paix, dans la préservation de son unité et de son intégrité».
«Sauvons donc d’abord la Libye avec les Libyens et l’ONU», a affirmé Ahmed Ouyahia qui a appelé à un soutien plein et entier au plan de l’ONU, qui évitera une situation d’approches séparées et parfois divergentes.
Dans le même temps, il a appelé les responsables libyens à «dépasser leurs propres ambitions au bénéfice de la Libye et de son peuple ainsi qu’au bénéfice de la stabilité de la région».
R. N.
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