Ont-ils juré ?
Par Bachir Medjahed – Pour la quatrième fois, la main sur le Saint Coran, le Président avait prêté serment face à la nation. Il s’était engagé à défendre les institutions. Pas à défendre les amis au détriment des institutions. A garantir l’indépendance de la justice. A protéger également la souveraineté nationale.
Il refera le même serment pour la cinquième fois. En tenant ses engagements, il choisit sa destinée quand Dieu l’aura rappelé. Ça, c’est devant Dieu. Devant les Hommes, devant l’histoire, il inscrira son nom et celui de sa famille selon les pages qu’il aura écrites de la tenue de ses promesses.
D’abord, quel choix a-t-il fait des Hommes qui sont censés l’aider à tenir ses promesses faites sur le Saint Coran ? Ont-ils prêté serment devant lui qu’ils œuvreront en respectant strictement les lois du pays, en gérant l’avenir du pays en concevant le leur propre et celui de leur famille en Algérie, à ne pas mentir sur leurs résidences, sur leurs fortunes, la domiciliation de leurs comptes bancaires ?
Ont-ils juré de ne pas corrompre, de ne pas se laisser corrompre, d’accepter de démissionner pour ne pas «gêner» le Président et ne pas salir les institutions ?
Ont-ils juré de ne pas s’approprier les institutions, de ne pas subordonner les intérêts des institutions à leurs propres intérêts et de ne pas compter sur l’impunité d’une éventuelle amnistie politique ou économique ?
B. M.
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