Ould-Abbès : «Mon unique souci actuellement, c’est mon état de santé»
Par Hani Abdi – Le désormais ex-secrétaire général du FLN, le très médiatique Djamel Ould-Abbès, assure que son unique souci est de prendre soin de son état de santé. «J’ai fait des années politiques pleines à la tête du FLN. Hier, j’ai frôlé la mort et aujourd’hui, mon unique souci, c’est mon état de santé», a déclaré Djamel Ould-Abbès à la chaîne de télévision El Bilad TV.
Evincé de son poste, Djamel Ould-Abbès se contente donc du peu et refuse d’aborder l’éventualité de son retour au parti, si son état de santé s’améliore. Il est clair que l’ex-secrétaire général du FLN ne pourra pas donner le véritable motif de son départ forcé du parti. Il n’ose même pas commenter le choix de la direction intérimaire, à sa tête Mouad Bouchareb, président de l’APN.
La gestion de Djamel Ould-Abbès a été vivement critiquée par de nombreux cadres et élus du parti. Les débordements violents qui ont éclaté récemment à Annaba à cause des candidatures aux sénatoriales lui ont porté préjudice. Mais il n’y a pas que cela. Ses déclarations jugées intempestives, notamment sur le 5e mandat, ont fini par agacer l’entourage du chef de l’Etat.
Il faut dire que Djamel Ould-Abbès a fait dans l’excès en se faisant le porte-parole autoproclamé du président Bouteflika, si bien que son annonce de la désignation de Bouteflika comme candidat du FLN à la présidentielle de 2019 a été prise par la presse internationale pour une annonce officielle du chef de l’Etat.
Algeriepatriotique avait déjà fait part de l’agacement de la présidence de la République des annonces en chaîne et incessantes de Djamel Ould-Abbès, notamment la candidature de Bouteflika pour un nouveau mandat. La présidence de la République avait pris cela comme une interférence partisane sur un sujet aussi sensible que la candidature du chef de l’Etat à sa propre succession, dans un climat politique aussi lourd et où la question du cinquième mandat divise aussi bien la classe politique que l’opinion publique.
La présidence de la République s’est sentie gênée que cette question de candidature à la présidentielle soit évoquée par le chef de file de la majorité au lendemain d’un conflit politique à l’APN, qui a tourné au scandale et qui a gravement entamé la réputation d’une des institutions de la république.
H. A.
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