La marche pour la libération des détenus d’opinion réprimée à Béjaïa
Par Hani Abdi – La marche à laquelle avait appelé le Comité pour la libération de Merzouk Touati pour réclamer la remise en liberté des «détenus d’opinion» a été réprimée par les services de sécurité.
De nombreuses personnes qui ont répondu favorablement à l’appel ont été arrêtées avant même que cette marche démarre du campus universitaire Targa Ouzemmour.
Cette répression a été vivement dénoncée par notamment la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH). Son vice-président, Saïd Salhi, rappelle encore une fois l’obligation des pouvoirs publics de respecter les droits de réunion et de manifestation pacifique qui sont consacrés par le droit algérien et les conventions des droits de l’homme ratifiées par l’Algérie. Il appelle la population à demeurer dans le strict cadre pacifique qui doit être la seule réponse à la répression.
Salhi réclame la libération de toutes les personnes interpellées. La LADDH réitère dans ce sillage son appel à la libération de l’ensemble des détenus d’opinion. Cette ONG demande aussi l’examen sans délai du pourvoi en cassation introduit par les avocats du blogueur Merzoug Touati pour sa libération. Dans son appel à cette marche, le Comité pour la libération de Merzoug Touati a qualifié la tentation du régime de museler la société d’ «insulte pour toutes celles et ceux qui depuis des décennies ont consacré leur vie au prix d’énormes sacrifices, de drames humains, de répression et de sang coulé, pour briser les chaînes». Il estime que le pouvoir s’est attaqué au fondement du combat démocratique en menant une offensive «contre nos symboles et contre les principes essentiels qui sont une partie substantiellement constitutive et indissociable de nous-mêmes». «C’est dans ce climat délétère entretenu sciemment, un climat d’incertitude et de peur que le pouvoir a décidé de redoubler de violence répressive afin de bien asseoir son hégémonisme politique et idéologique», a assuré ce Comité.
H. A.
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