Les étudiants algériens devront payer dix fois plus pour étudier en France
Par Lina S. – Le président français, Emmanuel Macron, a décidé de multiplier par dix les frais d’inscription aux universités françaises pour les étudiants maghrébins et africains. La mesure annoncée par les médias français a choqué les lycéens algériens qui envisageaient de poursuivre leurs études dans ce pays où les universités demeuraient jusque-là les plus accessibles en Occident sur le plan financier.
Cette mesure contredit les discours des autorités politiques françaises et des ambassadeurs successifs de France à Alger qui ont de tout temps loué le choix d’un certain nombre d’étudiants algériens de poursuivre leurs études universitaires en France où les conditions d’accueil et de scolarité étaient, jusque-là, moins contraignantes que dans d’autres pays d’Europe, comme l’Angleterre, notamment, où les frais de scolarité sont tellement élevés que même les Anglais ont du mal à s’inscrire.
Cette nouvelle donne risque de chambouler le programme de milliers de candidats au baccalauréat qui tentent leur chance en France où le niveau des cours dispensés à travers les nombreuses universités est de loin meilleur que ce qu’offre l’université algérienne. De nombreux lycéens passent, en effet, en candidats libres, les épreuves préliminaires du lycée français Alexandre-Dumas en deuxième année secondaire qui précèdent l’examen principal en terminale. Beaucoup réussissent à décrocher le sésame qui leur permettait d’obtenir le visa pour étudiants et de s’inscrire dans les universités françaises. Certains rentrent au pays une fois leur diplôme obtenu, tandis qu’une majorité préfère faire carrière sur place ou poursuivre le cursus en post-graduation.
L’augmentation des frais d’inscription aux universités françaises pour les étudiants hors Europe coïncide avec un vaste mouvement de protestation des Gilets jaunes qui contestent, justement, le recours «abusif» du président français et de son gouvernement aux taxes. Une approche jugée injuste par la majorité des Français dont les conditions de vie se dégradent de plus en plus.
L. S.
Comment (57)