Démission de Djamel Ould-Abbès : le FLN accuse les médias officiels
Par R. Mahmoudi – L’incroyable confusion qui règne au sein du FLN depuis l’annonce de la «démission» de son secrétaire général ne fait que grossir, présageant d’un énième bras de fer qui risque d’être fatal pour l’actuelle direction.
Après avoir démenti avec fracas la démission de Djamel Ould-Abbès de son poste, suite à un malaise il y a une semaine, le bureau politique du parti, par la voix d’Ahmed Boumehdi, porte-voix du courant dit loyaliste au sein du parti, revient à la charge et réaffirme sa détermination à s’opposer à toute «velléité de hold-up» sur le parti.
Dans une déclaration, mardi au quotidien panarabe Al-Araby Al-Jadid, Ahmed Boumehdi se montre plus offensif, en accusant l’agence officielle APS, en lui demandant de révéler «la source officielle» à laquelle elle s’est référée pour annoncer la démission de Djamel Ould-Abbès. Il se demande comment cette agence s’est permis de publier une telle annonce, alors que ni le secrétaire général ni les instances de direction du parti n’ont annoncé une telle décision. Boumehdi insiste sur le fait que Djamel Ould-Abbès n’a pas démissionné et qu’il est toujours en convalescence «mais en continuant à suivre normalement les activités du parti».
Sur son élan, le membre de la direction du FLN pointe des conspirateurs de l’ombre : «Ils ne pourront pas écarter un homme et en imposer un autre à sa place de cette façon.» Et d’enchaîner : «Mouad Bouchareb (président de l’APN et président de la direction collégiale du FLN, ndlr) ne sera pas secrétaire général car le parti est régi par un règlement intérieur et des statuts.»
Boumehdi rappelle également que «les statuts du FLN stipulent clairement qu’en cas de vacance du poste de secrétaire général, celui-ci est remplacé par le membre du bureau politique le plus âgé, jusqu’à la tenue de la réunion du comité central pour élire ou cautionner un nouveau secrétaire général».
Le même journal a interrogé le porte-parole du FLN, Fouad Sebbouta, sur le bien-fondé de la démission de Djamel Ould-Abbès. Celui-ci a eu cette réponse sibylline qui rend la situation encore plus ambigüe et révèle des divisions profondes au sein de ce parti : «Pas encore !»
R. M.
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