Feraoun snobe quatre ministres et boude une importante cérémonie
Par Houari A. – La ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique n’a pas daigné se déplacer pour participer à la cérémonie de remise du premier Prix national de la meilleure application éducative numérique. Un concours lancé suite à l’apparition d’un jeu suicidaire sur les réseaux sociaux qui avait coûté la vie à plusieurs adolescents.
Houda-Imane Feraoun avait, pourtant, elle-même instauré ce prix en décembre 2017 après que le jeu mortel «Baleine bleue» eut fait plusieurs morts et menacé sérieusement la sécurité de nos enfants. Des experts avaient, alors, proposé de développer des applications palliatives. Le 24 décembre 2017, elle lance un événement organisé conjointement avec l’Unesco et quatre autres ministères.
Mais c’est le ministère de la Solidarité nationale qui en récupère la paternité et lance le prix officiellement en février 2018 avec l’idée de faire barrage à tous les jeux morbides pour nos enfants.
Une commission interministérielle nationale avait été constituée. Le jour du lancement, les cinq ministres concernés – Télécommunications, Solidarité, Education, Culture et Affaires religieuses – étaient présents. Or, ce 19 novembre, lors de la cérémonie de remise du premier prix, seuls quatre ministres étaient au rendez-vous de cet événement important, alors que Houda-Imane Feraoun était absente.
Selon des témoignages recueillis sur place, la ministre avait été invitée personnellement par sa collègue de la Solidarité nationale qui avait «insisté» auprès d’elle pour qu’elle marque sa présence, et Feraoun avait confirmé qu’elle prendrait part «sans faute» à la cérémonie. Les quatre ministres ont dû retarder l’ouverture de la manifestation «dix bonnes minutes» avant qu’ils n’apprennent que leur collègue du gouvernement leur a finalement fait faux bond.
C’est dire toute l’importance que Houda-Imane Feraoun accorde au secteur qu’elle dirige et à la sécurité des enfants et des adolescents dont plusieurs ont perdu la vie à cause de l’usage malsain des nouvelles technologies de l’information et de la communication dont elle chapeaute le secteur. Ce 19 novembre coïncidait avec la Journée internationale de l’enfance et les quatre ministres indirectement concernés ont voulu exploiter cette occasion pour encourager le bon usage des NTIC. La principale responsable avait, elle, d’autres chats à fouetter.
H. A.
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