La restriction des visas pour les Algériens se retourne contre la France ?
Par R. Mahmoudi – L’indicateur français du trafic aérien commercial, TendanCiel, vient de révéler que le trafic aérien entre l’Algérie et la France est en baisse en 2018 par rapport à 2017, en relevant que les deux seuls mois ayant enregistré une activité en hausse sont mars et juin.
Dans son numéro d’octobre, l’indicateur français du trafic aérien se réjouit de la bonne santé de ce secteur en France, tout en indiquant que l’Algérie est l’une des rares destinations ayant enregistré encore une fois de «mauvais résultats».
«Parmi les très rares résultats en berne, l’Algérie continue à se singulariser en enregistrant à nouveau une baisse sensible de son attractivité [-6,9% par rapport à la même période en 2017]», a rapporté l’indicateur dépendant du ministère français de la Transition écologique et solidaire.
Les résultats du mois dernier d’octobre confirment celle enregistrée durant les mois de janvier, février, avril, mai, juillet, août et septembre où le trafic a baissé entre la France et l’Algérie comparativement aux mêmes périodes de l’année précédente. Les seules hausses sont enregistrées en mars et juin avec, respectivement, 6,2% et 19,8%, dues certainement aux périodes des vacances scolaires, a indiqué TendanCiel, en précisant qu’en 2018, 3,8 millions de voyageurs se sont déplacés entre les deux pays contre 4 millions en 2017.
Cette baisse s’expliquerait certainement aussi – ce que l’indicateur français omet de citer dans son analyse – par le durcissement par les autorités françaises des mesures d’octroi de visas qui limite logiquement le nombre de voyageurs à destination de l’Hexagone. Il faut s’attendre à ce que cette tendance à la baisse continue, avec les mesures coercitives prises par le gouvernement français à l’encontre des étudiants étrangers, en décidant une très forte augmentation des frais d’accès aux universités françaises pour les étudiants extracommunautaires. Des mesures qui, si elles s’appliquaient, ne pourraient que dissuader une très grande partie des étudiants algériens à partir poursuivre leurs études en France. Même si de plus en plus d’étudiants algériens choisissent d’autres destinations comme le Québec qui leur paraissent plus commodes.
R. M.
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