Stabilisation de la Libye : Washington sort l’arme des sanctions
Par Sadek Sahraoui – La communauté internationales cherche visiblement à prendre la question de la sécurité en Libye à bras-le-corps. En tout cas, cela y paraît. Les Etats-Unis sont le premier pays à ouvrir le bal. Le Trésor américain vient de décider, en effet, de placer sur sa liste noire Salah Badi, chef de la milice Brigade Al-Somoud en Libye, accusé d’avoir attisé les tensions, lors des affrontements en août à Tripoli et qui ont fait 127 morts et plus de 400 blessés.
Ces sanctions, qui portent sur le gel des avoirs et l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis, ont été prises conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Libye, a précisé un communiqué du département d’Etat. C’est la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis qui ont convaincu, samedi dernier, le Conseil de sécurité de prendre des sanctions contre Salah Badi pour les mêmes motifs. Salah Badi est un ancien officier de l’armée libyenne. Il avait participé en 2014 à l’opération «Fajr Libya».
L’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, prévient qu’il faudra beaucoup de temps pour stabiliser le pays. L’émissaire des Nations unies prévient qu’il ne faut pas s’attendre à un miracle, qu’il sera extrêmement difficile, voire impossible de désarmer les milices mais veut croire à une amélioration prochaine. Dans un entretien accordé cette semaine à la presse française, il a toutefois estimé possible de tenir les élections générales au cours du premier trimestre 2019. Des élections initialement prévues le 10 décembre mais reportées à cause des violences.
A rappeler que le 28 septembre dernier, l’Union européenne avait prolongé aussi de six mois les sanctions contre Aguila Saleh, président de la Chambre des représentants, Khalifa Al-Ghwell, ancien Premier ministre, et Nuri Abu Sahmain, ex-président du Congrès national.
S. S.
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