Ghoul accuse d’anciens responsables de vouloir saboter la présidentielle
Par R. Mahmoudi – L’ex-ministre et président de Taj, Amar Ghoul, a jeté, samedi, un pavé dans la mare, en accusant, sans les nommer, d’anciens responsables «militaires et civils» de vouloir semer la zizanie, en distillant des rumeurs alarmantes à l’effet de parasiter la prochaine élection présidentielle, tout en cherchant à «se repositionner».
Intervenant lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège de son parti, Amar Ghoul a affirmé que «les institutions de l’Etat, notamment la présidence de la République et l’armée, sont stables et accomplissent leur rôle. Tout le reste n’est que rumeurs et manipulations venant de la part de certains anciens responsables civils et militaires», tout en leur lançant un défi : «Faites ce que vous voulez mais le pays ne sombrera pas dans le chaos !»
Il reste à savoir si cette grave stigmatisation dans les propos d’Amar Ghoul participe des discours de propagande préélectorale, destinés à la consommation médiatique, où les protagonistes se permettent généralement des excès de langage et des coups en dessous de la ceinture, ou bien alors d’une nouvelle campagne politico-médiatique qui s’annonce dans le sillage des changements profonds qui ont été opérés au sein de l’institution militaire. A moins que le président de Taj pointe, ici, les anciens dirigeants des services de sécurité. Car cette tonalité dans le discours d’Amar Ghoul nous rappelle la violente charge de l’ex-patron du FLN Amar Saïdani, en 2015, contre l’ex-patron du DRS, le général Toufik, l’accusant ouvertement d’être mêlé, lui et l’appareil qu’il dirigeait, dans les troubles qu’avait connus la région de Ghardaïa.
Connu pour son zèle et ses capacités à se surpasser en termes de flagornerie, Amar Ghoul n’en continue pas moins à monnayer son statut de figure islamiste pour préserver sa place au sein de l’alliance présidentielle.
R. M.
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