L’Algérie va expulser des migrants syriens : Hassan Aribi s’en mêle
Par R. Mahmoudi – Quarante-trois ressortissants syriens, entrés en Algérie clandestinement, devraient être rapatriés ce mardi, selon des sources concordantes. Cette mesure semble s’inscrire dans le cadre d’une politique d’immigration plus ferme appliquée par le gouvernement algérien pour endiguer les flux migratoires incessants utilisant l’Algérie soit comme un pays de transit mais aussi de séjour.
Aussitôt, les relais islamistes se sont mobilisés pour demander l’arrêt immédiat de l’expulsion des ressortissants syriens, qu’ils présentent comme des «réfugiés politiques», sous prétexte qu’ils risqueraient d’être arrêtés, voire exécutés par les autorités syriennes. Ces islamistes, à l’image du député Hassan Aribi, qui a diffusé une «alerte» sur sa page Facebook, en appellent au sens d’hospitalité algérienne qui a fait de notre pays la terre d’asile pour tous les «opprimés» du monde et «la mecque des révolutionnaires», en considérant qu’une telle décision, si elle venait à être appliquée, serait synonyme de «renoncement» et de «trahison» envers sa propre Histoire, écrit Aribi dans une lettre au ministre des Affaires étrangères.
Pour faire plus alarmiste, le député du FJD croit savoir que les ressortissants syriens qui devraient être expulsés ce mardi seront accueillis à l’aéroport militaire de Damas, en leur prédisant un sort atroce, avec le risque d’exécution sur place ou de disparition forcée que leur réserveraient les autorités syriennes.
Ce député à la solde d’Ankara n’oublie pas de faire le lien avec la venue annoncée du prince héritier d’Arabie Saoudite en Algérie. Pour lui, il est intolérable que l’Algérie refoule des personnes fuyant l’oppression et la dictature, «au moment où elle s’apprête à accueillir les tueurs d’enfants et alliés des ennemis historiques des Arabes et musulmans», allusion claire à Mohammed Ben Salmane.
Il y a lieu de remarquer que les islamistes algériens ne se sont jamais offusqués de l’expulsion de ressortissants subsahariens. Cette solidarité sélective achève de discréditer leur engagement et de les révéler dans leur véritable rôle de relais locaux de l’Internationale des Frères musulmans.
R. M.
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