Que faisaient les éléments d’une faction armée syrienne à Tamanrasset ?
Par R. Mahmoudi – Des sources syriennes ont révélé que les 43 ressortissants syriens qui devaient être expulsés d’Algérie, dans la journée de mardi, étaient, pour la plupart, des membres de l’«Armée syrienne libre» qui regroupaient des milices dominées par des éléments d’Al-Qaïda et soutenus, dès le début des événements en Syrie, par le Qatar, la France et la Turquie, en vue de renverser le gouvernement en place. Après sa défaite, cette organisation avait cédé à des groupes de mercenaires, largement noyautés par Daech.
Selon les mêmes sources, parmi les 43 personnes, il y aurait «des combattants et des officiers de l’ASL», en plus d’éléments appartenant à «la Protection civile syrienne» qui auraient fait dissidence et rejoint les «insurgés», et aussi des civils recherchés par les autorités syriennes, certainement pour participation à des actes de subversion.
Les mêmes sources précisent que ces ressortissants syriens auraient été arrêtés dans la région de Tamanrasset, dans l’extrême sud du pays. Ils s’y seraient infiltrés par la frontière avec le Mali, après avoir fui vraisemblablement leur pays. La question qui reste posée est de savoir pourquoi ces anciens miliciens ont choisi d’entrer spécialement en Algérie. Leur passage par le Nord-Mali, fief des groupes affiliés à Al-Qaïda depuis plus de quatre ans, ne pouvait être que suspect.
Pour rappel, de nombreux activistes islamistes algériens et syriens ont lancé des alertes et demandé aux autorités algériennes, qui n’ont pas encore confirmé l’information, de ne pas expulser les 43 ressortissants syriens, sous prétexte qu’ils risqueraient d’être arrêtés, voire exécutés sur place par les autorités militaires syriennes. Ils en ont appelé à l’esprit d’hospitalité qui a fait de l’Algérie «l’asile des opprimés et la Mecque des révolutionnaires».
R. M.
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