Quand la réalité révolutionnaire dépasse la fiction macronienne

Macron destruction
Que fera Emmanuel Macron face aux Gilets jaunes ? D. R.

Par Mesloub Khider – Ironie de l’histoire, Macron aura été l’auteur de la Révolution. Cette Révolution qu’il a vantée dans son ouvrage éponyme écoulé massivement dans les librairies. Sa Révolution tant magnifiée se résumait dans la destruction du modèle social français bâti au prix de batailles ouvrières séculaires. Sa Révolution est la première du genre à être initiée par l’Etat. Cet Etat au service de la classe dominante, propriété du capital mondialisé. Mais la Révolution de Macron a le goût amer de la réaction. Réaction bourgeoise contre le peuple, les classes populaires, le prolétariat.

Le réformisme d’Etat

Paradoxalement, elle se drape dans une phraséologie longtemps employée par le mouvement ouvrier bourgeois adepte du réformisme. Ce concept politique ennemi de la révolution. Cette arme idéologique dépourvue de balles réelles révolutionnaires. Pour qui il n’est nullement question d’attenter à la vie du capitalisme, mais de le braquer avec des armes factices (la démocratie parlementaire) pour lui subtiliser juste quelques miettes sociales. Pour lui quémander quelques améliorations sociales.

Cette politique de collaboration de classes a été désignée sous le nom de réformisme. Car elle prônait l’amélioration des conditions de vie par les réformes. Réformer était donc synonyme d’évolution favorable de la situation sociale et économique du peuple. Néanmoins, la réalité actuelle nous le prouve, ces réformes concédées par l’Etat dans le cadre du capitalisme n’ont jamais eu un caractère pérenne. Ce qu’il accorde la veille, il le récupère le lendemain. Au sein du mode de production capitaliste tout est éphémère, transitoire, comme son existence historique appelée à disparaître.

Aujourd’hui, Macron, ce faussaire de la politique, a réussi le tour de force de falsifier ces deux concepts fondamentaux : Révolution et Réforme. Dans les deux acceptions, ces deux termes revêtaient des conceptions foncièrement progressistes, des connotations politiques positives. Sous la plume et la gouvernance de Macron, ces deux idéaux «socialistes» se métamorphosent en leur contraire : réaction politique et destruction sociale. En effet, la Macronie est parvenu à (nous) vendre la réaction politique sous l’emballage de Révolution. Et à (nous) faire croire que ses mesures de destruction massive sociale et économique constituent des réformes.

Macron face aux Gilets jaunes

Voici ce que le pouvoir de Macron désigne sous le nom de réformes : l’augmentation des impôts indirects concomitamment à la suppression de l’ISF, transfert de l’argent public vers le secteur privé par la politique d’aide des trusts et des banques, accentuation des mesures antisociales, baisse des salaires et des revenus, suppression des aides sociales, ponction sur les retraites, démantèlement des hôpitaux publics, démolition des transports publics, destruction de l’école publique. Toutes ces «Réformes» sont décrétées, selon la propagande de Macron, pour sauver, sans rire, la planète. Sauver la planète ou sauvegarder le capital français ?

Le gouvernement de Macron prétend œuvrer pour la sauvegarde du climat. Aujourd’hui, la véritable hantise du pouvoir de Macron, ce n’est pas la climatologie, dont il se fiche souverainement, mais le climat politique et social subversif. Car l’explosion de colère est en train de fédérer toutes les révoltes, d’unir les luttes, de coordonner les énergies subversives, d’organiser le combat collectif du mouvement des Gilets jaunes.

Macron, qui a fait, par mépris intellectuel, de la Révolution son ouvrage de fiction politique, a redonné à la Révolution sa réalité. La Révolution est sortie de son livre pour se livrer réellement au peuple en lutte. La réalité révolutionnaire dépasse toute la fiction macronienne. Macron, face à la révolte du mouvement des Gilets jaunes, a le dos au mur. Il s’est lui-même embourbé dans sa politique sablonneuse : s’il recule, il démontre à la classe ouvrière qu’en se mobilisant par l’action directe dans la rue, en dehors des encadrements habituels professionnels stipendiés politiques et syndicaux, elle peut arracher des victoires glorieuses. S’il ne recule pas, le mouvement va s’approfondir, se radicaliser, s’enhardir. Et le peuple va devoir ainsi s’organiser en vue d’un affrontement assurément dangereux pour les classes possédantes.

Ainsi, ce tour de prestidigitation politique réformiste destructive a débouché sur l’agitation sociale subversive.

Au reste, paradoxalement, Macron a été imposé par le capital pour démolir tous les acquis sociaux. Par un retour de boomerang, sous l’instigation du mouvement populaire des Gilets jaunes porteur d’une plate-forme subversive, il est acculé à devoir appliquer des revendications sociales, économiques et politiques «socialistes» jamais instaurées depuis la Commune de Paris. En d’autres termes, un programme résolument révolutionnaire. Même les gauchistes et les syndicalistes n’auraient jamais pu imposer un tel projet «socialiste».

Macron prétendait incarner le mouvement de l’histoire. Le mouvement des Gilets jaunes lui a rappelé que c’est le peuple qui réalise l’Histoire.

M. K.

* Les intertitres sont de la rédaction

Comment (15)

    malin
    6 décembre 2018 - 20 h 04 min

    La France qui osé appeler « printemps Arabe » la tragique destruction de certains pays, se retrouve 2ième victime de « l’automne Européen » après la grèce, et ce n’est que le début…

    mouatène
    3 décembre 2018 - 17 h 38 min

    réflexion faite, je pourrais vous faire rire mais c’est ce que je penses finalement et je suis sincère. Monsieur le Président de la République Française a un problème de vision et de gout. il voit grand et vieux. ouél fahém yafhéme !!!

    Felfel Har
    2 décembre 2018 - 16 h 45 min

    Je viens de signer une pétition, lancée en ligne, qui demande aux chefs d’État et aux média du monde de:
    « Former une coalition et bombarder la France pour libérer le peuple français du régime imposé par le dictateur Macron.
    Pour faire respecter les droits de l’homme, la liberté et la démocratie, on ne peut pas laisser Macron massacrer son peuple. »
    Ironie du sort, n’est-ce pas?
    Trump lui aurait dit : « What goes around comes around » , nous lui apprendrons un dicton bien de chez nous: « Yachari dalla » et l’irréductible et irascible peuple gaulois de lui rappeler: « Chacun son tour! ».
    L’insipide mayonnaise Macron n’a pas pris car il y a mis trop de vinaigre! (ce mot tient son origine du terme vin…aigre). Il goûtera alors aux « raisins de la colère ». A ta santé, Manu!!!

    Anonyme
    2 décembre 2018 - 15 h 41 min

    La france ne pourra plus soutenir et cacher les prédateurs , tel que Shlo-homo VI et assurer leur sécurité
    meme derrière les murs de Betz , macron étant lui meme menacé a le choix de prendre un vol de la ram !!

    Anonyme
    2 décembre 2018 - 10 h 46 min

    les dettes de la France ne sont les erreurs de Macron car ils datent depuis l’air Chirac, Jospin qui reste le meilleur premier Ministre de toute la 5ème républic a diminuer le fléau mais en vain! bref ce jeune homme de Macron ne fait torpiller l’escargot…

    Gilet Vert
    2 décembre 2018 - 9 h 30 min

    L’égalité entre etres humains;pour certains vivant dans des vraies république;on le droit de manifesté
    leurs désaccords,et pour les vivants dans les jungles n’ont le droit à rien sauf à etres racketté drole comme monde;bizarre comme univers

    politico
    2 décembre 2018 - 9 h 18 min

    ce mouvement est le premier violent en Occident contre les effets de la globalisation financière.les manifestants protestent contre le niveau abusif des prélèvements obligatoires (impôts, taxes et cotisations sociales) qui a augmenté de 30 % en dix ans provoquant un effondrement du niveau de vie des classes sociales non globalisées. Le « capital mondialisé » est une menace majeure pour l’avenir de l’humanité
    Une forte diminution des prélèvements fiscaux sur les profits des multinationales (en France, diminution depuis la décennie 70 du taux de l’impôt sur les sociétés de 50 % à 28%). Multiplication des paradis fiscaux permettant à nombre d’entre elles et aux citoyens les plus fortunés d’échapper largement à l’impôt.Mais à l’inverse, les 80 % les plus pauvres ne possédent que 5 % du dit patrimoine.dans le monde 800 millions souffrent de la faim, 2,5 à 3 milliards ne voient pas leurs besoins essentiels satisfaits. Bref, un scandale insupportable.Parallèlement, le nombre mondial de milliardaires s’est fortement accru. La Chine surpasse désormais les USA (596 contre 537) . Certains affichent ostensiblement leurs richesses (yachts de luxe dont la taille et le prix ne cessent d’augmenter, avec des équipements d’ un luxe inouï). Mais, le vertige de puissance qu’a provoqué, chez eux la dernière décennie fait que ceux-ci revendiquent désormais ouvertement l’exercice de pouvoirs mondiaux, sans aucun contrôle démocratique réel, ni national, ni international. C’est en réalité un totalitarisme qui s’installe, susceptible de devenir fascisant (montée de l’extrême droite dans nombre de pays occidentaux, arrivée de Trump au pouvoir), s’il n’arrive plus à manipuler la démocratie.Par ailleurs, la logique même du « capital mondialisé » fait obstacle aux mesures urgentes nécessaires pour maîtriser des problèmes majeurs menaçant l’avenir de l’humanité.

    الهوارية في فرنسا
    2 décembre 2018 - 9 h 02 min

    Tro Tro avait dit que si Marine Lepen c’est le chaos, alors voilà qu’il est pire que Marine Lepen et pire encore en m’envoyant une lettre me menaçant que si je ne paie pas 384€ d’habitation et redevance, avant le 24 décembre 2018, je recevrais une remise de lettre par acte d’huissier de justice m’exiger de solder 384€.
    J’ai décidé de ne pas payer, merci aux gilets jaunes pacifiques

    Anonyme1
    2 décembre 2018 - 8 h 43 min

    Ils sont en train de goûter ( je parle des responsables français) à ce qu’il y a de plus amer.
    Ils n’ont cessé de le proposer et de l’imposer aux autres, sous diverses pilules.
    Soit celle de la démocratie,
    Soit celle de la liberté
    Soit celle des responsables dictateurs genre Benali, Moubarak, Kadfhafi.
    Alors que si on compare ces responsables, ils sont bien plus amènent envers leurs populations que ne le sont les responsables français.
    Kadhafi n’a pas dépouillé ces citoyens au contraire il offrait des facilités que lui envieraient plusieurs pays occidentaux et Que certains de leurs citoyens ne voient que dans les rêves. Il fallait donc le casser.
    Alors qu’en France les citoyens sont dépouillés par leurs responsables au profit de banques et d’autres requins véreux de la finance.
    D’où ces manifestations de gilets jaunes et ils ont raison de le faire c’est leur droit absolu.

    MOHAMMED BEKADDOUR
    2 décembre 2018 - 8 h 30 min

    1) Le Climat n’est pas une vue de l’esprit, son dérèglement est constatée sur toute La Terre
    2) Il ne peut être un objet de discours politicien, mais un constat, et un cri d’alarme vain car il nous met face à la limite et l’impuissance des égos politiciens, bref les politiques les plus nobles au service de leur prochain ne peuvent rien
    3) Il y a le dérèglement des esprits, voire des psychismes, et la fin d’un monde où des riches, nobles ou vils, richesse noble ou mal acquise, doivent partager, sans quoi c’est Le Chaos, ce que Macron n’a pas encore conscientisé et admis, ce que les Gilets Jaunes vont lui enseigner. Bilan, je le vois manger Karantitah CHEZ NOUS, avec ce Jus là, Jus Jaune, il appréciera, ça lui fera passer l’amer gilet jaune ! Nos pois chiches avaient un rôle, ils disent : Chiche !
    Monsieur Macron, SAUVEZ VOTRE ÂME ! Il y a mue, l’humanité entière doit muer, composez avec ça !

    Chaoui
    2 décembre 2018 - 8 h 21 min

    Retour de…flammes !
    Les dirigeants français (marionnettes du « Capital » mondialiste sioniste) qui se mettent comme jamais a brader ce qui reste de leur patrimoine PUBLIC au monde financier et qui jusque là leur obéissaient en envoyant leurs troupes avec celles des US et de la GB détruire des États pour s’emparer de leurs ressources, réalisent que le chaos qu’ils ont provoqué chez les autres est en train de surgir chez-eux.
    Ils vont vite regretter de n’avoir pas suffisamment médité sur l’adage des anciens disant : « ne jamais faire aux autres ce que vous ne voudriez pas connaître vous-mêmes »…
    Les français se réveillent et découvrent qu’ils n’ont pas un « Robin des Bois » mais un Macron des…riches !

    Chaoui
    2 décembre 2018 - 8 h 19 min

    Retour de…flammes !
    Les dirigeants français (marionnettes du « Capital » mondialiste sioniste) qui se mettent comme jamais a brader ce qui reste de leur patrimoine PUBLIC au monde financier et qui jusque là leur obéissaient en envoyant leurs troupes avec celles des US et de la GB détruire des États pour s’emparer de leurs ressources, réalisent que le chaos qu’ils ont provoqué chez les autres est en train de surgir chez-eux.
    Ils vont vite regretter de n’avoir pas suffisamment médité sur l’adage des anciens disant : « ne jamais faire aux autres ce que vous ne voudriez pas connaître vous-mêmes »…

    Anonyme
    2 décembre 2018 - 7 h 32 min

    Ce Macron est anormal.

      Anonyme
      2 décembre 2018 - 9 h 17 min

      un agité du bocal… si une poudre blanche se promène nonchalamment autour de ses sinus ceci expliquerait beaucoup cela…

    anonyme
    2 décembre 2018 - 7 h 30 min

    « Macron a été imposé par le capital pour démolir tous les acquis sociaux » la phrase résume la situation

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