Ernst & Young mène une enquête pour le compte du CPA sur la finance islamique
Par Hani Abdi – Le Crédit populaire algérien (CPA) fait appel à l’un des plus importants cabinets d’audit financier et de conseil au monde, Ernst & Young, en l’occurrence. Ce cabinet international est chargé de sonder les Algériens sur ce qu’ils pensent de la finance islamique.
Le formulaire de sondage contient deux pages. Il vise à connaître l’avis des sondés sur leur appétence à la Finance alternative. Ernst & Young travaille sur un échantillon large, ciblant à la fois les étudiants, les ouvriers, ceux qui exercent des activités libérales, les jeunes comme les plus de 60 ans.
Le sondage concerne aussi les célibataires et les mariés, les femmes et les hommes. Le cabinet international demande aux sondés ce qu’ils pensent des produits bancaires proposés par leur banque. Plus direct, le cabinet Ernst & Young demande aux sondés s’ils ont déjà pensé à adhérer aux produits conformes à la Chariâa. Autre question posée, c’est de savoir si les personnes concernées par ce sondage considèrent les produits bancaires islamiques proposés par les banques comme conformes à la Chariâa.
Le cabinet veut aussi savoir si la présence d’un «influenceur religieux» (mufti) dans la banque pourrait aider les clients à prendre la décision d’adopter des produits islamiques. Le cabinet ira encore plus loin en demandant aux sondés d’indiquer le nom d’une personnalité religieuse à laquelle ils feraient confiance. Aussi, le cabinet cherche à savoir si les clients sont prêts à payer les produits bancaires plus chers s’ils sont conformes à la Chariâa.
Ce sondage vise ainsi à introduire dans cette banque la finance islamique, déjà proposée par d’autres banques internationales présentes en Algérie. La Banque d’Algérie a introduit la finance islamique en Algérie depuis juin dernier. Elle a en effet élaboré un nouveau régime juridique qui permet aux banques publiques de commercialiser des produits de la finance islamique.
En cherchant à introduire la finance islamique dans sa gamme de produits bancaires, le CPA veut ainsi capter l’épargne des citoyens mais aussi faire rentrer de l’argent à travers notamment le crédit à la consommation pour l’achat des véhicules assemblés en Algérie.
H. A.
Comment (8)