Quand le sioniste Bernard-Henri Lévy vole au secours du régime de Macron
Par R. Mahmoudi – La plupart des intellectuels français se sont retrouvés dépassés par la tournure violente et quasi insurrectionnelle qu’ont pris les événements dans leur pays, avec les affrontements qui ont fait, jusque-là, au moins 1 mort et près de 500 blessés, sans compter les dégâts matériels et les actes de destruction.
Mais, face à l’impuissance du gouvernement et de la classe dirigeante en général, et au risque d’effondrement de tout l’establishment politique, un groupe de défenseurs du régime Macron se sont engagés à défendre le système en place, bec et ongles, en prenant le risque de s’exposer à la vindicte populaire.
C’est le cas notamment de Bernard-Henri Lévy, qui s’est distingué, depuis le début de la révolte des Gilets jaunes, par des interventions enragées contre ces «nouvelles chemises brunes», allusion aux militants fascistes de l’époque de Mussolini. Pour ce porte-bannière patenté des insurrections dans le monde arabe depuis 2011, qui n’a jamais cessé, à ce jour, de soutenir tous les mouvements insurrectionnels ou scissionnistes, y compris en Algérie, au nom de la liberté, de la démocratie et des droits de l’Homme, ce qui se passe aujourd’hui dans l’Hexagone n’est rien d’autre qu’une confrontation entre le populisme et la démocratie. Et les manifestants qui contestent les décisions du gouvernement ne sont que des «casseurs» manipulés par des forces occultes à des desseins funestes.
Dans une avalanche de tweets, l’ami des «rebelles» libyens et kurdes se retrouve tout d’un coup de l’autre côté des tranchées, en train de sermonner les insurgés de Paris et de la Province. «Face à l’infamie de ce qui se commet, aujourd’hui, en leur nom, écrit-il, les Gilets jaunes ont une chose à faire et une seule : s’en désolidariser collectivement, massivement, sur tous les réseaux sociaux et dans toutes leurs prises de parole. Le reste est, pour l’heure, sans importance.» (sic) Et à son tour de s’en prendre aux «intellectuels de service» : «Vu sur CNews. Des casseurs vandalisent un salon de coiffure. On entend l’employé supplier qu’on épargne son outil de travail.» Et le sociologue de service d’expliquer (sans personne pour le contredire) : «C’est l’illustration du conflit Paris/Province. Navrant. Et odieux.» (resic)
Sentant le pouvoir en place à la dérive et impuissant face à ce qu’il qualifie de «vague populiste», il appelle – dans un rôle totalement inversé à celui qu’il avait l’habitude de camper – au sursaut des institutions et des corps intermédiaires. Il met en garde contre l’arrivée de «clowns» au pouvoir mais sans dire s’ils seront pires que ceux qu’il avait aidé à s’introniser à Benghazi !
R. M.
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