Libye : Seif Al-Islam Kadhafi informe Moscou qu’il rentre dans les rangs
Par Sadek Sahraoui – Le fils cadet de l’ancien guide de la Jamahiriya libyenne, Seif Al-Islam Kadhafi, a exprimé, dans une lettre adressée aux autorités russes, son adhésion à la feuille de route de l’émissaire spécial de l’ONU et estimé que la tenue d’élections est le seul moyen de sortir de la crise.
En visite la semaine dernière à Moscou, deux de ses représentants, Mohamed Al-Kaïlouchi et Mohamed Al-Ghadi, ont rencontré Mikhaïl Bogdanov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères et envoyé spécial du président Poutine pour l’Afrique. Selon le site arabe en ligne Elaph, par ce geste, Seif Al-Islam Kadhafi noue des contacts avec la présidence russe dans le but de jouer un rôle politique lors de la période à venir dans le pays, notamment par une plus que probable candidature aux prochaines élections générales.
Dans un entretien accordé au site Russia Today en arabe, l’un des membres de la délégation a révélé avoir remis un courrier de son «patron» au ministère russe des Affaires étrangères dans lequel il expose son point de vue pour une résolution de la crise libyenne. Selon Mohamed Al-Kaïlouchi, dans sa lettre, Seif Al-Islam réaffirme son adhésion à la dernière feuille de route présentée par l’émissaire spécial de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé. «Il soutient la tenue d’une conférence nationale de tous les Libyens sans exclusion, loin de toutes les interférences extérieures», a ajouté Al-Kaïlouchi, estimant que les initiatives française et italienne étaient inopérantes. L’homme qui a rencontré longuement Mikhaïl Bogdanov a souligné également la nécessité d’une réconciliation nationale et affirmé que «des élections étaient le seul moyen de sortir de l’impasse».
De son côté, l’autre membre de la délégation libyenne, Mohamed Al-Ghadi, a indiqué à l’agence officielle Sputnik que Seif Al-Islam n’avait pas encore fait officiellement acte de candidature à la présidentielle. «Ni à un quelconque autre poste politique, en raison de la non-publication de la loi électorale et du fait que les conditions pour se présenter n’étaient pas encore connues», a ajouté cet ancien ministre de Mouammar Kadhafi. Toutefois, le journaliste libyen Bassem Al-Soul, parlant au nom de la famille du dirigeant déchu, s’est montré beaucoup plus affirmatif. «C’est un fait sûr et certain sur lequel il n’y a pas de débat possible», a-t-il déclaré à la presse russe.
S. S.
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